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La criminalité en baisse en Allemagne

Anne Le Touzé8 mai 2007

La criminalité a globalement baissé en Allemagne. C’est ce qui ressort du rapport statistique annuel présenté à Berlin par le ministre de l’Intérieur, Wolfgang Schäuble. Le document note néanmoins une augmentation des délits corporels.

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Wolfgang Schäuble, ministre allemand de l'Intérieur
Wolfgang Schäuble, ministre allemand de l'IntérieurImage : AP

6,3 millions de délits criminels pour l’année 2006, c’est 1,4% de moins que l’année précédente. Pour Wolfgang Schäuble, un chiffre est particulièrement positif : celui qui montre le net recul de la criminalité chez les personnes de nationalité étrangère, soient 2,3 millions de cas. Une évolution qui, selon le ministre de l’Intérieur, est directement liée aux nouvelles lois sur l’immigration ainsi qu’à l’ouverture des frontières vers l’Europe de l’Est suite à l’élargissement de l’Union. Les passages illégaux des frontières allemandes, en effet, sont comptabilisés parmi les délits. Néanmoins, Wolfgang Schäuble a une autre explication pour cette amélioration :

« Je suis persuadé que nous pouvons expliquer cette évolution globalement positive par le regain d’efforts du gouvernement, des Länder et des communes en matière d’intégration, et aussi par le sommet sur l’intégration et la conférence sur l’islam. »

La recherche du dialogue, l’information et la communication – des mesures que l’on qualifie « de prévention » dans le jargon professionnel, et que le ministre de l’Intérieur considère comme capitales pour lutter contre la criminalité. D’une manière générale, l’Allemagne reste l’un des pays les plus sûrs au monde.

Un bémol tout de même à ce bilan : les délits corporels ont augmenté : avec 215.000 cas, c’est 1,2% de plus qu’en 2005. Plus inquiétant encore, les violences corporelles commises par des jeunes adultes (+ 2,7%) ou par des mineurs (+ 4,6%). Pour le ministre de l’Intérieur toutefois, il ne faut pas tirer de conclusion hâtive :

« Ces chiffres doivent être relativisés par rapport à l’augmentation des plaintes. La population a tendance à davantage porter plainte en cas de violences corporelles. C’est la condition pour que ce genre de délits soit enregistré dans les statistiques. »

Wolfgang Schäuble envisage une étude sur les causes de la délinquance juvénile, étude dont les résultats pourraient être publiés d’ici la fin de l’année.