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La colère des étudiants togolais ne faiblit pas

Noël Tadégnon
26 juin 2017

Ce lundi, deux leaders de la contestation estudiantine togolaise font face aux juges pour "rébellion et de dégradation de biens publics", dans un contexte où les étudiants réclament de meilleures conditions de vie.

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Sicherheitskräfte Togo feuern mit Tränengas
Image : ISSOUF SANOGO/AFP/Getty Images

'L'université de Lomé ne peut pas être ravie de voir ses étudiants à la prison' - MP3-Stereo

Les étudiants ont été arrêtés, le 14 juin dernier, lors de violents affrontements qui les ont opposés aux forces de l’ordre sur le campus de l’université de Lomé. A la demande des autorités universitaires, les forces de l’ordre sont venues disperser un rassemblement d’une organisation dénommée Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE). Ce mouvement estudiantin est à l’origine d’une plateforme revendicative adressée aux responsables de l’université. Daniel Agbessimé, membre de la LTBE: 

"Nous réclamons le wifi no limit parce que le wifi sur le campus actuellement c’est de 8 heures par mois. Nous réclamons aussi l’augmentation pour les tranches, 20 000 pour les allocataires et 30 000 francs pour les boursiers. Nous réclamons aussi la suppressions de cette mesure qui interdit aux étudiants de rester dans les amphis et salles de cours en dehors des heures de cours. Les autorités ne donnent pas de réponses aussi favorables à nos revendications. Nous espérons que nos revendications soient satisfaites et que nos camarades soient libérés."

Du côté des autorités universitaires, on joue désormais la carte de l’apaisement. La présidence de l’université de Lomé réaffirme son entière disponibilité à dialoguer avec les regroupements d’étudiants afin de trouver des solutions appropriées à leurs problèmes. Et pour le professeur Akoda Ayéwoadan, directeur des prestations de service à l’université de Lomé, les étudiants n’ont pas leur place à la prison: 

"L’Université de Lomé ne peut pas être ravie de voir ses étudiants à la prison. Les étudiants de l’Université de Lomé doivent être à l’université dans un cadre où on débat de façon contradictoire. Je dirais qu’il y a eu beaucoup de malentendus avec nos étudiants, certains de nos étudiants. L’important pour nous aujourd’hui, c’est que ceux là reviennent à l’université pour qu’on puisse s'assoir, qu’on recommence à discuter puisque notre objectif c’est cela, discuter ensemble, trouver les solutions ensemble et avancer ensemble." 

Il espère un dénouement heureux de la crise et une reprise totale et sans entrave des cours à l’université de Lomé.