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La colère est mauvaise conseillère

30 novembre 2011

La presse allemande revient sur l'attaque de l'ambassade britannique à Téhéran, sur l'arrestation d'un extrémiste de droite en Allemagne et sur le boycott du Pakistan de la Conférence internationale sur l'Afghanistan.

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L'attaque de l'ambassade britannique en Iran n'était pas un hasardImage : dapd

Chacun sait que cette intrusion étaient télécommandée, affirme la Süddeutsche Zeitung. La police de Téhéran aurait très facilement pu stopper les casseurs. L'Iran est sous pression et cherche l'escalade. Les raisons sont simples : Londres a approuvé les sanctions occidentales contre Téhéran, Israël reste obsédé par l'existence - non démontrée - de la bombe atomique iranienne et le régime syrien, l'un de ses plus fidèles alliés arabes, vacille. Le quotidien de Munich revient aussi sur la décision d'Islamabad de boycotter la Conférence internationale sur l'Afghanistan, qui s'ouvre la semaine prochaine à Bonn.

Une décision qui fait dire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung : le Pakistan est en droit d'exiger que toute la lumière soit faite sur les circonstances du raid aérien qui a coûté la vie à plus de 20 soldats sur son sol. Mais quel avantage ce pays pourrait-il en tirer si son absence entraînait l'échec des efforts déployés en faveur d'une solution politique pour l'Afghanistan ?

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Islamabad sera absent à BonnImage : picture alliance/dpa

C'est un bel échec pour Berlin, et surtout pour Guido Westerwelle, analyse die Welt. Le Ministre allemand des Affaires étrangères a fait du succès de cette réconciliation une affaire personnelle. Il doit maintenant reconnaître que l'Allemagne ne joue dans ce dossier qu'un rôle mineur d'intermédiaire plein de bonne volonté. Les acteurs principaux restent l'Afghanistan, le Pakistan et les USA.

La Conférence de Bonn profitera plus aux campagnes électorales des différents pays participants qu'à une amélioration de la situation en Afghanistan, objecte la Frankfurter Rundschau. Bonn se range ainsi dans la longue lignée de manifestations qui n'ont rien apporté ou presque aux Afghans. La participation du Pakistan n'y aurait rien changé. Le quotidien de Francfort se fait aussi l'écho de l'arrestation hier d'un nouvel extrémiste de droite en Allemagne, dans le cadre de l'enquête sur la cellule terroriste de Zwickau, accusée de plusieurs meurtres racistes.

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L'interdiction du NPD est-elle la solution ?Image : picture-alliance/dpa

Il est de plus en plus clair que les membres de la NSU, la cellule « Clandestinité national-socialiste », entretenaient des liens étroits avec le parti néo-nazi NPD, Parti national-démocrate d'Allemagne, lance la Tageszeitung. L'État et les Régions doivent maintenant tout faire pour interdire ce parti. Bien sûr, cela ne sonnera pas la disparition des néoazis. Mais combien de temps encore veut-on accepter que les deniers publics maintiennent en vie une formation politique prônant la haine raciale et la violence ? Un tel parti n'a aucun droit d'exister, conclut le quotidien.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Konstanze von Kotze