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Jacob Zuma : "c'est notre tour, c'est mon tour"

11 août 2017

Malgré les multiples mobilisations de l'opposition et des syndicats pour dénoncer la corruption qui grangrène la présidence de Zacob Zuma, ce dernier reste en poste.

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Misstrauensvotum Südafrika
Image : Reuters/M. Hutchings

Selon Süddeutsche Zeitung, il n'est naturellement pas difficile de dresser l'image d'une République bananière, lorsqu'il s'agit de parler de l'Afrique du Sud. Mais c'est surtout l'image grossière que nous livre le président Jacob Zuma qui choque. Une image qui ressemble à la caricature d'un dictateur, presenté de manière ridicule pour des faits de corruption comme on en a - depuis très longtemps - plus vécu sur le continent.

Une honte pour l'Afrique du Sud

Südafrika Misstrauensvotum gegen Präsident Zuma
Le vote secret au parlement n'a pas suffit pour balayer ZumaImage : picture alliance/dpa/AP/Pool/R. Bosch

Jacob Zuma est une honte pour l'Afrique du Sud s'exclame la Süddeutsche Zeitung. Voilà un président qui se laisse construire des villa, distribue des marchés publics de gré à gré à ses enfants et vend des postes ministériels à une famille d'entrepreneurs. La politique menée par Jacob Zuma poursuit le journal obéit à une simple stratégie:  sous l'Apartheid, les blancs avaient tout. Maintenant c'est notre tour et surtout moi. 

Selon le journal, Jacob Zuma et son gouvernement sont la honte de toute une Nation. Ils ont déçu l'espoir des millions de noirs Sud africains, dans un pays où la criminalité et le taux de chômage n'arrêtent pas d'atteindre des taux records. Mais le quotidien ajoute que l'Afrique du Sud est plus que Jacob Zuma et ses complices. Parce qu'ils ne pourront pas se l'approprier. Ils vont perdre la bataille finale même si le combat engagé contre eux prendra du temps.

Trevor Noah, la star de la télévision revient sur son enfance difficile en Afrique du Sud

Süd Afrika Komiker Trevor Noah
Trevor Noah animateur de "Daily Show" aux Etats-UnisImage : Dominic Barnardt/Gallo Images/Getty Images for MTV

Et c'est toujours la Suddeutsche Zeitung qui revient sur la vie de cet animateur hors pair avec cette petite phrase: quelqu'un doit pouvoir encore faire comme ce qu'a réussi Trevor Noah. Cet  "homme de couleur " a fui son pays, l'Afrique du Sud, pour gagner New York parce que, dit-il, les menaces de mort contre sa personne étaient devenues persistantes. A New york, cet inconnu des medias va pourtant très vite se forger une carrière à la télévision avant de devenir l'un des animateurs les plus populaires de l'émission "Daily Show". 

Dans une autobiographie intitulée : né comme un criminel, Trevor Noah - fils d'une Sud africaine et d'un père germano-suisse revient sans aucune complaisance sur une enfance difficile, vécue dans les bidonvilles de Johannesburg.  Il explique comment en tant que métisse, il a vécu l'Apartheid, qui bannissait les relations entre blancs et noirs. 

La Süddeutsche Zeitung explique par ailleurs comment la mère de Trevor Noah ne pouvait pas tenir la main de son fils, dans la rue, de peur de se voir arrêtée et jetée en prison. Le livre a déjà gagné plusieurs prix et occupe aujourd'hui la première place des meilleures publications selon le classement du journal New York Times.

"Les femmes dans des corps d'hommes" à l'avantage de Caster Semenya 

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Caster Semenya perçue comme un homme Image : Reuters/L. Nicholson

En 2009, la Sud-Africaine double championne olympique du 800m a été contrainte de prouver qu'elle était une femme. On a découvert Semenya à l’âge de 18 ans où, tout juste championne du monde du 800m, on cherchait à savoir si elle était une vraie femme. On l’a revue au sommet l’an passé, à Rio, où la jeune fille perdue a laissé place à une championne décomplexée, assumant totalement sa musculature et son hyper androgénie écrit le journal die Zeit. 

Le journal commente qu’il paraît loin ce temps où Caster Semenya était cette enfant observée telle une bête de foire, où la presse, ses adversaires et la fédération d’athlétisme se demandaient si elle était une vraie femme. Ce temps de doutes, d’examens médicaux et de tempête médiatique, remonte à huit années désormais comment le journal. 

Huit années d’un long chemin aux routes pas souvent faciles à prendre

Pour sa part Frankfurter Allgemeine Zeitung écrit qu'il faut le dire: la demi-fondeuse sud-africaine en a bavé. Raillée, critiquée pour son physique, elle l’a toujours été depuis sa tendre enfance ou elle a rapidement dénoté de ses camarades d’école. 

Mais rarement une performance n’avait été aussi décriée. Avec son premier titre mondial obtenu à 18 ans, Caster Semenya a fait son entrée dans la cour des grands et sous le feu de projecteurs qui n’ont pas été tendres avec son apparence masculine.