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Benny Gantz veut former un cabinet "le plus tôt possible"

16 mars 2020

En Israël, le centriste et rival du Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu a été chargé de former un nouveau gouvernement.

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Benny Gantz doit convaincre au moins 61 députés sur les 120 de la Knesset pour former un gouvernement
Benny Gantz doit convaincre au moins 61 députés sur les 120 de la Knesset pour former un gouvernementImage : Getty Images/AFP/M. Kahana

"Le président israélien Reuven Rivlin est convaincu que le leader de l'opposition Benny Gantz a les meilleures chances de former un gouvernement", constate la Süddeutsche Zeitung.

Puisque les rassemblements sont interdits, les représentants des partis étaient accueillis par petits groupes de quatre personnes maximum lors des consultations d'hier.

"Si Benjamin Netanyahu avait certes remporté les législatives du 2 mars avec le Likoud, il lui manque trois voix pour créer une coalition de formations religieuses et de droite."

Benny Gantz, qui a pu compter sur les voix des élus arabes au Parlement, a désormais 28 jours pour former un gouvernement. Et il y a urgence, écrit la SZ, car en attendant, Benjamin Netanyahu essaye de profiter de la situation.

"Sa proposition de former un cabinet d'urgence pour les six mois à venir face au coronavirus était une manœuvre maline puisqu'elle lui permet de gagner du temps pour atteindre son principal objectif, qui est de conserver son immunité", alors qu'il est poursuivi par la justice israélienne pour corruption, malversation et abus de confiance dans trois affaires.

Le premier procès devait s'ouvrir cette semaine. Il a finalement été reporté au mois de mai puisque les tribunaux tournent au ralenti à cause de la crise sanitaire.

 

Fin 2019, le régime de Damas soutenu par la Russie a décidé de lancer une vaste offensive pour reprendre la province d'Idleb
Fin 2019, le régime de Damas soutenu par la Russie a décidé de lancer une vaste offensive pour reprendre la province d'IdlebImage : AFP/Kadour

La guerre en Syrie entre dans sa 10e année

On reste dans la région pour un autre sujet et une autre crise : la guerre en Syrie. Elle est entrée ce dimanche 15 mars dans sa 10e année.

Au moins 384.000 personnes, dont plus de 116.000 civils, ont péri dans ce conflit déclenché le 15 mars 2011 lorsque le régime de Bachar al-Assad matait pour la première fois dans le sang une manifestation pro-démocratie.

Aujourd'hui, on continue à voir ces images de personnes fuyant la guerre pour tenter de rejoindre l'Europe.

Encore aujourd'hui, dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, on voit la photo d'une famille, deux adultes et six enfants : les plus petits sont portés par les plus grands, le père transporte des affaires sur ses épaules comme on porte un sac de farine.

La 10e année de conflit et pourtant les espoirs sont minces de voir cette guerre se terminer. Dans la province d'Idleb, où sévit la dernière catastrophe humanitaire en date, "Bachar al-Assad ne laisse pas de place au doute quant à sa volonté de vouloir reprendre le pouvoir."

Le sort de la population est devenu depuis très longtemps anecdotique : la Zeit Online diffuse ainsi l'appel lancé par l'Unicef : 2,8 millions d'enfants ne vont plus ou n'ont même jamais pu aller à l'école en Syrie à cause de la guerre.

Pire encore : "toutes les dix heures, un enfant meurt des conséquences de cette guerre."

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais