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Iran : la révolution numérique

Anne-Julie Martin / Richard Fuchs17 juin 2009

Les techniques de communication jouent un rôle essentiel depuis le début du mouvement. Internet sert à relayer les appels à manifester et à communiquer sur les événements avec le reste du monde.

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Une manifestante filme avec son téléphone mobileImage : AP

Facebook, Twitter, Flickr : les sites communautaires sont devenus des points de ralliement pour les Iraniens qui contestent la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Encore faut-il que les réseaux fonctionnent. Car les autorités ne censurent pas seulement les médias. Ils ont bien saisi l'ampleur des outils téléphoniques et numériques qui profitent aux partisans de Mir Hossein Moussavi.


Mais ces derniers n'ont pas dit leur dernier mot. "Ils croient qu'ils peuvent empêcher les manifestations et les émeutes en bloquant les sites internet ou les réseaux de téléphones mobiles. Ils veulent couper nos moyens de communication. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'on trouvera toujours d'autres solutions", déclare l'un d'entre eux.


Les Iraniens ont montrés ces dernières années qu'ils parvenaient à passer à travers les mailles du filet. La blogosphère, par exemple, n'a pas cessé de s'élargir, malgré un système de filtrage très développé. Mais depuis l'annonce des résultats de la présidentielle, les opposants ont surtout recours à des messages plus brefs.


Il s'agit de s'organiser en amont, de décider de l'heure et du lieu d'un rassemblement. Il s'agit également d'échanger des images et des informations sur le déroulement des évènements. Comme sur le site Youtube, qui accueille des vidéos des manifestations.

"Cela représente une véritable motivation, un élan qui encourage à poursuivre le mouvement, à descendre dans la rue pour manifester, estime Udo Steinbach, spécialiste de l'Iran à l'Université de Marburg . On sait que l'on n'est pas tout seul, que l'on est connecté aux autres. C'est la même chose pour les mots qu'a choisis hier le président américain, prudents mais quand même encourageants : le message passe et a un impact bien-sûr".


L'administration américaine dit ne pas vouloir s'ingérer dans les affaires intérieures iraniennes. Toutefois elle a demandé au site de socialisation Twitter de reporter une opération de maintenance afin de permettre aux opposants iraniens de continuer à l'utiliser.