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Insécurité persistante dans le nord du Mali

Carole Assignon4 novembre 2013

La situation sécuritaire dans le nord du Mali reste préoccupante. Le sujet a d'ailleurs été évoqué lors des assises sur le nord qui se sont achevées dimanche à Bamako.

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Le nord du Mali reste une zone instable
Le nord du Mali reste une zone instableImage : picture alliance/AP Photo

Il a, entre autres thèmes, été question lors de ces assises de la sécurisation des régions du nord, notamment Kidal, qui reste une zone de non-droit. Pour preuve, l'enlèvement et l'assassinat ce week-end de deux journaliste français ceci malgré la présence de soldats maliens, français et de ceux de la Minusma. Manifestement, la présence d'un gouverneur à Kidal, en plus des soldats, ne suffit pas à restaurer l'autorité de l'Etat malien. La ville est régulièrement sillonnée par des pick-up chargés d'hommes armés appartement au MNLA ou d'autres groupes armés.

Instabilité persistante

Kidal est considérée comme le fief du mouvement national de libération de l'Azawad, mais dans le contexte actuel, selon Ambéyri Ag Rhissa, l'un des responsables du MNLA à Kidal, "On a lié les pieds et les mains du MNLA avec le cantonnement décidé par les accords de Ouagadougou. Maintenant c'est la Minusma et Serval qui contrôlent Kidal"

Il faut toutefois dire que l'effectif des forces maliennes et étrangères à Kidal est assez réduit. Ils seraient 500 en tout et auraient une marge de manœuvre limitée. Le gros des troupes est basé à l'aéroport, dans une zone excentrée, et très peu de patrouilles sont effectuées dans la ville même.

En signant l'accord de Ouagadougou le MNLA avait accepté le retour de l'administration et de l'armée malienne dans la ville de Kidal
En signant l'accord de Ougadougou le MNLA avait accepté le retour de l'administration et l'armée malienne dans la ville de KidalImage : Ahmed Ouoba/AFP/Getty

En revanche, les effectifs sont plus importants dans les deux autres grandes villes du nord, Gao et Tombouctou. Mais même là, la situation sécuritaire est instable. Les deux villes ont récemment été la cible de groupes islamistes armés.

Mettre l'accent sur la sécurisation du nord

Dans ce contexte d'insécurité qui perdure, à Bamako, les recommandations à l'issue des assises sur le nord ont été précises. Sans grande surprise, il a été question, pour sécuriser le nord, de continuer la lutte contre les islamistes armés et les trafiquants et bandits de toutes sortes, du renforcement des capacités des collectivités territoriales et du retour effectif de l'ensemble de l'administration à Kidal.