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Inquiétudes sur le terrorisme transnational en Afrique

14 décembre 2018

Alors que de nouvelles attaques ont fait des morts au Mali, des terroristes soupçonnés de préparer des attentats au Burkina, au Mali et en Côte d'Ivoire ont été arrêtés.

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Niger Französische Anit-Terror-Mission
La présence des forces internationales, ici au Niger, n'empêche par le terrorisme. Image : Getty Images/AFP/P. Guyot

'Les Etats n'ont pas les moyens de contrôler cet espace' - Ousmane Kornio - MP3-Stereo

Au Mali, plusieurs dizaines de civils touareg ont été tués, entre mardi et mercredi, par des djihadistes présumés dans la région de Ménaka, dans le nord-est, près de la frontière nigérienne. Il y aurait, selon le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA, issu de l'ex-rébellion), 47 morts. Les autorités n'ont pas pu donner l'identité des assaillants pour le moment mais cela s'est passé dans la zone de confrontation entre des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) et deux groupes armés, principalement touareg. 

Des attentats pour les fêtes de fin d'année

Cette tuerie intervient alors que les services de renseignements ont annoncé l'arrestation, la semaine dernière, de quatre djihadistes présumés originaires du Burkina Faso, du Mali et de Côte d'Ivoire. Ils sont soupçonnés de préparation d'attentats dans ces trois pays pour les fêtes de fin d'année.

Viehhirte in mali
Image : Getty Images/A. Koerner

Une arrestation qui semble confirmer l'existence d'un réseau terroriste transnational en Afrique. "Tous les groupes armés, en Afrique de l'Ouest, au Mali, déstabilisent la sous-région", explique le spécialiste malien des questions sécuritaires Ousmane Kornio. "Cela s'inscrit dans un mouvement mondial, personne n'y échappe, même pas l'Europe", ajoute-t-il. La zone désertique, large est un avantage pour le développement de ces groupes selon-lui. "C'est un espace vide, il n'y a pas de développement de cet espace-là", dit-il. 

Selon l'ONU, 52 000 personnes ont été contraintes de fuir les régions de Tillabéri et Tahoua dans l'Ouest du Niger depuis le début de l'année 2018.