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Ils n'y croient plus

24 mai 2011

A la Une des journaux : la défaite des socialistes en Espagne et la situation au Yémen

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Les rêves des Espagnols ne tiennent plus dans les urnesImage : dapd

L'économie est à terre, le taux de chomage dans les nuages, les conservateurs ont le vent en poupe, les nationalistes s'envolent et la jeunesse est dans la rue. Voilà à quoi ressemble l'Espagne, selon die Tageszeitung, après les élections régionales et communales de dimanche. Ce n'est pas un chantier que lègue le Premier ministre socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, c'est une ruine. Cela dit, la victoire des conservateurs n'est pas due à un virage à droite. Le parti populaire n'a finalement réussi à conquérir qu'une poignée de voix. Sa politique ultrareligieuse qui mise sur la privatisation des systèmes d'éducation et de santé n'est pas celle d'un parti populaire. Elle élargit le fossé entre le bas et le haut de la société, ne sert qu'une partie des Espagnols mais n'est pas franchement attractive pour les autres.

Zapatero
Zapataero a assuré qu'il irait jusqu'au terme de son mandat, en mars prochain.Image : AP

Le problème, estime die Welt, c'est que le gouvernement actuel n'offre aucune alternative. La grande majorité des Espagnols ne croient pas aux réformes proposées par le gouvernement de Zapatero et leur message est clair : ce n'est pas en se serrant la ceinture que ça va aller mieux. Autrement dit, ce n'est pas ce gouvernement qui nous sortira de la crise économique. Alors certes, les élections de dimanche n'étaient "que" locales. Mais il est peu probable, estime le quotidien, que l'ambiance dans le pays chance d'ici aux élections législatives de 2012.

Protests in Yemen am 18.02.2011
Malgré les manifestations et les pressions internationales, Saleh s'accrocheImage : Picture-Alliance/dpa

Un mot pour finir sur la situation au Yémen, alors que son président, Ali Abdullah Saleh, s'accroche toujours au pouvoir. La Süddeutsche Zeitung remarque qu'il est aidé en cela par le Conseil de coopération du Golfe - une alliance politique et militaire qui compte six pays. Le CCG a beau proposé des solutions pour le départ de Saleh, il ne faut pas oublier qu'il est composé de monarques conservateurs, eux-mêmes opposés à la modernisation de leur pays, que ce soit l'Arabie-Saoudite, Oman ou Bahreïn. Ils n'ont rien à gagner à un changement démocratique au Yémen. Ali Abdullah Saleh le sait et agit en conséquence.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Sébastien Martineau