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Histoire de pépin(s)...

23 novembre 2010

La presse allemande revient en Une sur la fin du service militaire en Allemagne au mois de juillet 2011, et sur la demande d'aide financière lancée par l'Irlande à l'Union Européenne pour éviter une faillite dangereuse.

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En 2008, les Irlandais avaient dit « NON » à l'Europe lors du referendum.Image : Bernd Riegert

La Frankfurter Allgemeine Zeitung est sceptique. Chaque citoyen devrait connaître l'étendue du risque qu'il encourt avec l'ouverture du parapluie financier européen au profit de Belfast. On parle de 80 à 90 millions d'euros de garantie pour sauver l'Irlande et ses banques. Ce représente 20 000 euros par Irlandais ou encore la dette cumulée de l'Allemagne depuis les années 1960, réunification et crise financière comprise.
Néanmoins, ce sauvetage est incontournable, estime la Süddeutsche Zeitung. Il faut en effet éviter tout effet de domino, empêcher que le Portugal, l'Espagne et l'Italie ne prennent la suite de la Grèce et de l'Irlande. Maintenant, l'Union européenne a besoin de règles claires en termes de budgets nationaux, de mécanismes de coordination pour l'épargne et l'investissement... et de sanctions pour tous ceux qui refusent d'appliquer les règles.

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Au bord de la faillite, Belfast appelle Bruxelles à l'aide.Image : dpa

L'Allemagne dit adieu au service militaire

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En Allemagne, le bidasse a fait son temps. Désormais, la Bundeswehr sera une armée de métier.Image : picture-alliance/dpa

En matière de réforme, la presse allemande traite également de celle de la Bundeswehr, l'armée allemande, qui renonce à compter de juillet 2011 à la conscription. Ce qui fait dire à la Frankfurter Rundschau : « En annonçant la fin du service militaire, le ministre Theodor zu Guttenberg fait la révolution. Après 56 ans d'existence, l'armée citoyenne allemande devient une armée de métier. Le plus surprenant dans cette décision n'est pas la rapidité avec laquelle elle a été prise. C'est surtout le peu de résistance qu'elle suscite au pays du « citoyen en uniforme ». L'Allemagne se passionne plus pour l'assurance-maladie que pour l'organisation de ses forces armées. Grâce à son instinct politique, le Ministre de la Défense enfonce des portes ouvertes avec sa réforme. Mais les choses risquent de changer lorsqu'il annoncera au printemps prochain quelles villes de garnison feront les frais de la réduction des effectifs. Et les militaires ? s'interroge die Welt. Avec cette décision prise à la va-vite, l'ambiance déjà morose dans les casernes ne va pas s'améliorer. Même la chancelière montre peu d'empressement à traiter la question essentielle de la raison d'être d'une armée dans une démocratie. Pour elle, c'est juste une question de pragmatisme politique. D'un côté, il faut défendre la liberté dans l'Hindu Kush, là où nous n'avons pas besoin de recrues du contingent. De l'autre, il ne faut pas supprimer trop vite le service militaire pour ne pas engorger d'un seul coup le marché de la formation professionnelle et les universités. La Bundeswehr n'avait pas mérité d'être traitée de la sorte, conclut le quotidien.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Sandrine Blanchard