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Heiko Maas réitère le soutien de l'Allemagne à Juan Guaidó

2 mai 2019

Le ministre des Affaires étrangères est en tournée en Amérique latine. La crise au Venezuela occupe une grande place dans son agenda. Berlin soutient clairement Juan Guaidó contre le président contesté Nicolas Maduro.

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Brasilien l Außenminister Maas trifft den Deutschen Botschafter Georg Witschel
Le ministre Heiko Maas (droite) a rencontré l'ambassadeur allemand au Brésil Georg WitschelImage : picture alliance/dpa/F. Sommer

Heiko Maas était encore au Brésil lorsque mardi (30.04.), un groupe d'officiers a tenté de se soulever contre le président contesté Nicolas Maduro. Une action qui faisait suite à l'appel au soulèvement lancé par Juan Guaidó. Le président du parlement vénézuélien auto-proclamé président intérimaire menace d'augmenter la pression en appelant à une grève généralisée.

Dans ce bras de fer qui risque de s'enliser, l'Allemagne maintient son soutien pour Juan Guaidó.

Attitude plutôt suprenante de Berlin

Heiko Maas, le ministre des Affaires étrangères et membre du parti social-démocrate, a réaffirmé lors d'un point de presse au Brésil que la position de son pays vis-à-vis du Venezuela et son soutien pour Juan Guaidó "n'ont pas varié d'un iota. Nous espérons que les prochains développements conduiront à une reprise des élections au Venezuela mais nous espérons naturellement que surtout la solution à la crise sera pacifique."

Chose inhabituelle, Berlin adopte une position tranchée sur la crise. Pour Heiko Maas, mieux vaut soutenir le départ d'un système corrompu.

USA, Washington: Treffen zwischen Pence, Trump und Fabiana Rosales
Le président des Etats-Unis Donald Trump à Washington (27.03.2019)Image : Reuters/C. Barria

Intervention militaire des Etats-Unis

Autre pays engagé aux côtés de l'opposant Guaidó : les Etats-Unis brandissent même la menace d'une intervention militaire. Mais l'option est considérée avec beaucoup de prudence côté allemand.

Si le ministre des Affaires étrangères ne s'exprime pas clairement là-dessus, le parti die Linke, la gauche allemande, dénonce une approche partiale. Pour Andrej Hunko, chargé des affaires européennes et étrangères du parti, "il y a là un incroyable deux poids deux mesures de la communauté internationale. On vend des armes à l'Arabie saoudite, et au Venezuela on réclame des sanctions plutôt qu'il y ait une décision partiale des Etats. Je pense que l'ONU est le cadre approprié où il peut être décidé si on sanctionne ou pas et s'il faut éventuellement une action militaire."

Enfin, le parti CDU de la chancelière Angela Merkel adopte une attitude plutôt médiane où l'on espère que des sanctions ciblées seraient plus efficaces qu'une action militaire.

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum