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Hamid Karzai veut lutter contre la corruption

Elisabeth Cadot/Audrey Parmentier3 novembre 2009

En Afghanistan, le Président Karsai dont la réelection vient d'être confirmée, a promis que son gouvernement lutterait contre la corruption.

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In this Oct. 20 2009 file picture Afghan President Hamid Karzai speaks during a press conference in Kabul, Afghanistan. (AP Photo/Musadeq Sadeq)
Le président afghan Hamid Karsai veut un gouvernement d'unionImage : AP

Il a également tendu la main aux talibans, une main que ces derniers ont d'ailleurs repoussée. En Allemagne le nouveau ministre de la défense, Karl-Theodor zu Guttenberg a pour la première fois - et contrairement à son prédecesseur - évoqué "une situation de guerre" en Afghanistan.

Pour la communauté internationale, la situation est assez calamiteuse. Hamid Karsai a repris du service - si l'on peut dire - après une élection entachée de fraudes massives et la défection suprise de son seul adversaire Abdullah Abdullah. Et surtout après un premier gouvernement catastrophique, avec un appareil d'état corrompu jusqu'au sommet. Le Président américain Obama a donc demandé à Karsai de renforcer la lutte contre la corruption et d'intensifier la formation des forces de sécurité afghanes. C'est le même son de cloche dans toutes les capitales occidentales. L'OTAN a également demandé des progrès sur le front de la lutte anti-corruption, tout en réaffirmant son soutien au peuple afghan. Dans sa première allocution après son élection, Hamid Karsai a donc promis de faire des efforts pour éradiquer la corruption. Il a aussi tendu la main à ses adversaires: "Mon gouvernement, a-t-il déclaré, sera un gouvernement d'union, pour tous les Afghans. Et tous ceux qui désirent travailler avec moi sont plus que bienvenus, qu'ils se soient opposés à moi durant cette élection ou qu'ils m'aient soutenu."

Quel rôle pour le Dr. Abdullah?

Du côté des taliban, et c'était à prévoir, la réponse est non. Les taliban ont toujours accusé Hamid Karsai d'être, selon leurs propos, "une marionnette de l'occident" dont ils dénoncent la légitimité. Mais dans cette gigantesque partie de poker géopolitique, Hamid Karsai essaye sans doute de jouer la carte des "bons talibans" qui participeraient à un gouvernement et en auraient donc des bénéfices contre des "mauvais talibans" radicaux et isolés. Bref, la carte de la division, jouée d'ailleurs actuellement par l'armée pakistanaise. Reste à savoir également comment va se situer Abdullah Abdullah, l'opposant numéro un afghan. Sa campagne l'a rendu populaire. Il pourrait donc jouer un rôle politique important.