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Guinée : les membres du CNT connus mais...

31 janvier 2022

Le colonel Mamady Doumbouya a nommé les 81 membres du Conseil national de la transition. Cet organe a pour mission de fixer la durée de la transition.

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Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte militaire au pouvoir à Conakry
Le colonel Mamady Doumbouya, chef de la junte militaire au pouvoir à ConakryImage : John Wessels/AFP

Ibrahim Sorel Keita est membre du CNT, il est le président du Collectif pour la transition en Guinée qui s'était opposé au troisième mandat du président déchu, Alpha Condé.

Selon lui la transition devrait durer deux à trois ans, ce qui est plus long que les attentes de la Cédéao. Il réagit d’abord au sujet de la polémique liée à la désignation de Dansa Kourouma à la tête de cette institution. Ibrahim Sorel Keita est interrogé par Eric Topona. 

"Mamady Doumbouya donne des gages" (Ibrahim Sorel Keïta )

Déception de Cellou Dalein Diallo

De son côté, le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)les propositions de dialogue de l'UFGD n’ont pas été entendues : "Par rapport à la mise en place du CNT, les militants de l’UFDG et l’Anad sont déçus. Pourquoi ? Parce que, nous avons été reçus par le ministre de l’administration du territoire, sept (7) coalitions. D’abord, on a constaté qu’on nous (les partis politiques) a attribué 15 places. On n’a pas eu la possibilité de discuter de la charte de la transition. On n’a pas trouvé utile de dénoncer ce fait. Nous avons continué de lancer un appel au dialogue, il semble qu’il y a 195 partis politiques, le ministre nous a reçus, en nous disant que c’est un exercice difficile. Nous avons réussi l’exploit, à obtenir un large consensus, pour la répartition des 15 places", regrette Cellou Dalein Diallo.

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L’ancien Premier ministre guinéen ajoute : "on apprend que dans le CNT qu'il y a des gens qui ont été concoctés et mis dedans, alors qu'ils ne sont pas proposés par les structures. Ceux qui ont été proposés par les structures, on les a écartés, on a choisi les amis des gens. Il faut qu'on fasse preuve de sérieux. On a lancé un appel, on a dit au CNRD de veiller à ce que les décisions du gouvernement et les autres institutions de la transition soient justes et équitables. On s'est battu pour le respect de la constitution et des lois de la République. On ne peut pas accepter que la transition soit dévoyée. Il y a des forces rétrogrades, des mains noires qui sont entrain de faire des pressions sur le CNRD pour discriminer, pour exclure, pour dévoyer la transition. L'UFDG, l'ANAD, on n’acceptera pas. Nous avons salué toutes les actions positives du CNRD et du gouvernement, nous sommes prêts à apporter notre contribution au succès de la transition, mais on ne pourra pas accepter n'importe quoi", dit le leader de l’UFDG. 

L'opposant Cellou Dalein Diallo, leader de l'UFDG
L'opposant Cellou Dalein Diallo, leader de l'UFDGImage : John Wessels/AFP

L'opposition reste mobilisée

Cellou Dalein appelle les militants de sa coalition politique à rester mobiliser : "Il faut qu’on soit vigilants et prêts pour dénoncer d’abord ce qui nous semble contradictoire aux règles d’éthiques de la démocratie et de l’Etat de droit. Nous nous battons depuis 2009, on a subi beaucoup de chose. Ce que nous faisons aujourd’hui c’est de lancer un appel au CNRD pour l’alerter sur cette impression qui vise des exclusions, l’impression qui vise à soutenir un candidat. Laissons à notre peuple, la possibilité de choisir des dirigeants au niveau législatif, exécutif, il sera ainsi la véritable courroie de l’instauration de la démocratie en Guinée. Pour marquer notre soutien au CNRD, on a renoncé à notre victoire", a conclu M. Diallo.

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Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona