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Guinée : la justice refuse la réouverture du siège de l'UFDG

Georges Ibrahim Tounkara
3 février 2021

La justice a rejeté ce mercredi la demande de réouverture faite par le parti de Cellou Dalein Diallo. Le siège de l'UFDG est fermé depuis octobre dernier.

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Cellou Dalein Diallo conteste toujours la victoire d'Alpha Condé au scrutin d'octobre 2020
Cellou Dalein Diallo conteste toujours la victoire d'Alpha Condé au scrutin d'octobre 2020Image : John Wessels/AFP

C’est la déception au sein de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Le parti de Cellou Dalein Diallo espérait une décision positive ce mercredi 3 février. Mais, le tribunal de Dixinn, dans la banlieue de Conakry, en a décidé autrement. 

Le siège du parti reste fermé. Maître Salifou Béavogui, un des avocats de l’UFDG, se dit déçu par cette décision de justice.

" Le juge des référés a rejeté notre demande de réouverture du siège au motif que la contestation serait sérieuse. Ce n'est pas le droit qui a été dit, cette décision est mauvaise, elle n’est pas conforme à la loi", explique l'avocat.

"Le droit n'a pas été dit", Maître Salifou Béavogui (avocat de l’UFDG)

Recours en appel

L’avocat de l’UFDG n'entend pas baisser les bras après la décision rendue ce mercredi. Il annonce qu’il va faire appel. " Nous rejetons cette décision de justice contre laquelle nous allons faire appel. Nous allons continuer à nous battre. Il faut que justice soit rendue."

Le siège de l’UFDG est fermé depuis le 20 octobre 2020 et quadrillés par les forces de défense et de sécurité, soit quelques jours seulement après l’élection présidentielle controversée qui a vu la réélection du président Alpha Condé à un troisième mandat. 
Une victoire contestée par son principal rival, Cellou Dalein Diallo, qui entendait mobiliser la rue contre ce résultat.

Lire aussi →Guinée : l'opposition dénonce la repression contre ses militants

Vague d'arrestations 

La répression contre les opposants est dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme
La répression contre les opposants est dénoncée par les défenseurs des droits de l’hommeImage : AFP/C. Binani

Plusieurs cadres de l’opposition ont dans la foulée de ce scrutin été arrêtés et certains sont encore sous les verrous. D'autres auraient même trouvé la mort en détention. 

Une situation dénoncée notamment par Amnesty International dans un rapport publié hier. L'ONG de défense des droits de l'homme parle d’une vague d'arrestations d'au moins 400 personnes dans tout le pays depuis la publication des résultats de la présidentielle d’octobre. 

Le gouvernement guinéen a pour sa part rejeté en bloc les accusations "infondées" et "partisanes" selon lui d'Amnesty International sur une vague d'arrestations et la mort de détenus en prison.

Dans un communiqué, le ministère de la Justice a dit ce mercredi apporter "un démenti formel à toutes ces allégations infondées qui dénotent de l'esprit partisan et subjectif d'Amnesty International sur toutes les questions de droits humains concernant la République de Guinée".

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle