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José Mario Vaz accusé de s'accrocher au pouvoir

1 juillet 2019

Le président bissau-guinéen, dont le mandat a expiré le 23 juin, est autorisé à rester à la tête du pays jusqu'à l'organisation de la présidentielle en novembre mais ses pouvoirs seront réduits.

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Guinea-Bissau Wahlen - Präsident Jose Mario Vaz
Image : Getty Images/AFP/Seyllou

L'ancien Premier ministre, Domingos S. Pereira, avait accusé M. Vaz de tenter un coup d’État avec l’aide du Sénégal. 

Selon Domingos Simoes Pereira, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) détiendrait des preuves qui prouvent que le président José Mario Vaz avait bien l'intention de prolonger son bail à la tête du pays en s'appuyant sur son parrain de la sous-région, le Sénégal. 

Aristides Gomes  und  José Mário Vaz   Guinea-Bissau
Aristides Gomes et José Mário VazImage : Presidency of Guinea Bissau

Dakar devait aider le président Vaz à la mise en place d'un gouvernement d’initiative présidentielle, précédé par la nomination unilatérale d'un Premier ministre. 

Des accusations qualifiées de fallacieuses par une partie de l'opposition. 

"L'accusation qui avait été faite par le président du PAIGC comme quoi le président sénégalais était du côté du président Vaz, cette accusation a été démentie par les partis de l'opposition, à savoir la première force politique qui est le mouvement de l'alternance démocratique", explique le journaliste bissau-guinéen, Noua Mancali.

Aristides Gomes reste Premier ministre

C'est dans ces conditions que le présient Vaz a reconduit le Premier ministre, Aristides Gomes. Il aura un rôle important dans les mois à venir. 

En effet, selon la décision du Sommet de la CEDEAO, c'est lui qui sera chargé de gérer les affaires courantes. Aristides Gomes est aussi chargé par la Cedeao de former un gouvernement et d'engager les préparatifs de l'élection présidentielle, "au plus tard le 15 juillet 2019".

L'organisation recommande par ailleurs la désignation d'un nouveau ministre de la Justice en charge de mener des enquêtes sur les allégations de coup d'Etat rapportées par le PAIGC et ses alliés. 

Samedi (29.06.19) déjà, le procureur général de Guinée-Bissau a ordonné l'arrestation pour "tentative de subversion de l'ordre constitutionnel" du président de l'Assemblée nationale, Cipriano Cassama, et de Califa Seidi, chef du groupe parlementaire PAIGC. 

La Guinée-Bissau était au menu du sommet des dirigeants de la Cédéao
La Guinée-Bissau était au menu du sommet des dirigeants de la CédéaoImage : DW/Katrin Gänsler

Jean Bernado Vieira, porte-parole du PAIGC, se réjouit de la décision de la Cédéao de confier la gestion des affaires courantes au Premier ministre. 

"Nous saluons la décision de la Cédéao. Elle met le président dans une situation assez difficile parce qu'il a terminé son mandat et ne doit pas se mêler des affaires du gouvernement. La décision de la Cédéao implique le respect de la Constitution. Une chose que le président a toujours refusée."

Depuis 2015, la Guinée Bissau est plongée dans une crise politique. Une crise qui s'est exacerbée après les législatives du mois de mars dernier. Le président Vaz avait alors refusé de nommer au poste de Premier ministre le chef du (PAIGC), majoritaire après le scrutin.