Six anciens ministres accusés de brader les forêts en RDC
6 mai 2022Pour Irène Wabiwa, de Greenpeace Afrique, les faits sont graves, la forêt congolaise est menacée et la justice doit se saisir de ce dossier
Greenpeace demande à la justice congolaise d'enquêter sur des accusations d'attribution illégale de concessions forestières. Des contrats signés par d’anciens ministres de l'Environnement, entre 2014 et 2020.
Le gré à gré privilégié
Un rapport publié il y a quelques semaines, par l'Inspection générale des finances, accuse en effet six ministres de n'avoir pas lancé d'appels d'offre et d’avoir recouru à une procédure de gré à gré dans l'attribution de contrats forestiers.
Pour Irène Wabiwa, de Greenpeace Afrique, les faits sont graves, la forêt congolaise est menacée et la justice doit se saisir de ce dossier.
"Il est plus que temps que l'impunité cesse d'être la norme pour que les responsables de tous ces forfaits répondent de leurs actes devant la justice", insiste Mme Wabiwa.
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A plusieurs reprises, Greenpeace et des organisations locales de protection des forêts ont rappelé aux autorités leur engagement de transparence sur des contrats forestiers signés avec des tiers afin de bénéficier d'un financement de 500 millions de dollars dans le cadre de l'Initiative pour la forêt d'Afrique centrale (Cafi).
Fin avril, la ministre congolaise de l'Environnement, Eve Bazaïba, avait suspendu douze contrats forestiers illégaux épinglés dans le rapport de l'IGF.
La RDC abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après le Brésil, représentant un important réservoir de carbone et une biodiversité d'importance mondiale.
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