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Grèce: la vaine recherche d'une coalition gouvernementale

11 mai 2012

Après les élections législatives de dimanche dernier en Grèce, les tractations des partis politiques pour accéder au pouvoir se poursuivent sans succès.

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La lutte grecqueImage : picture-alliance/dpa

Jusqu'ici, ni le chef du parti conservateur Nouvelle démocratie,Antonis Samaras, ni celui du parti d'extrême-gauche, Alexis Tsipras, n'ont réussi à constituer une coalition majoritaire. Aujourd'hui, le chef de file du parti socialiste, arrivé troisième du scrutin, tente sa chance en cette période difficile. Et l'Allemagne, comme l'Union européenne surveillent les évolutions en Grèce de près.

C'est donc la troisième fois que le président grec Karolos Papoulias reçoit un chef de parti pour lui demander de former une coalition gouvernementale : le chef de file du Pasok, le socialiste Evangelos Venizelos. Après avoir discuté avec le chef du parti de la Gauche Démocratique, le chef du Pasok Evangelos Venizelos a déclaré que les deux partis étaient sur la même ligne : "Il est clair que nous avons la même vision des choses. Nous voulons un gouvernement d'union nationale et sortir du corset du pacte d'austérité d'ici à 2015."

Evangelos Venizelos
Evangelos Venizelos Chef du PASOK, le parti socialisteImage : picture-alliance/dpa

Mais de son côté, le chef de la Gauche démocratique, doté de 19 des 300 sièges du Parlement, a réduit à néant les espoirs de trouver un accord sur la formation d'une coalition. Fotis Kouvelis exclut de se joindre à des partis favorables au plan de sauvetage dicté par l'Union européenne et le Fonds Monétaire International. Et précise vouloir maintenir la Grèce dans l'Union européenne et dans la zone Euro, mais vouloir aussi commencer à modifier le programme d'austérité.

Griechenland Kouvelis und Venizelos
Venizelos et Kouvelis en train de négocierImage : Reuters

Garder l'euro et modifier le programme d'austérité

C''est un peu la quadrature du cercle et le souci des gouvernements des autres états de l'Union européenne. A Berlin, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a assuré que les causes de la crise grecque étaient en Grèce et que le pays devait se conformer aux conditions fixées par le plan d'aide international. "La Grèce peut compter sur la solidarité de l'Europe mais si la Grèce ne s'aide pas elle-même, il n'y aura rien à faire", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

L'agence de notation Standard & Poor's a annoncé que la note souveraine du pays, déjà en catégorie hautement spéculative, pourrait être abaissée un peu plus si le blocage politique perdurait.

Le Fonds européen de stabilité financière a versé hier une tranche d'aide de 4,2 milliards d'euros à la Grèce. Mais le directeur du fonds a averti que le pays ne recevrait plus rien jusqu'à la prochaine visite de la troïka composée du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et de l' Union européenne.

Au vu de ce nouvel échec entre les partis grecs, la tenue de nouvelles élections législatives paraît désormais inévitable.

Auteur: Philippe Pognan
Edition : Jean-Michel Bos