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Fin de partie pour le chef du Renseignement intérieur

Rémy Mallet
6 novembre 2018

Dans la presse allemande de ce mardi, les éditorialistes commentent la mise en retraite anticipée de Hans-Georg Maaßen, le chef du renseignement allemand, en raison de ses critiques contre la coalition gouvernementale.

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Deutschland Hans-Georg Maaßen, ehemaliger Präsident Bundesamt für Verfassungsschutz
Image : picture-alliance/AP Photo/M. Sohn

Hans-Georg Maaßen, 55 ans, a sans doute payé pour ses critiques contre le gouvernement. Selon le texte d'un discours prononcé le 18 octobre à Varsovie, le désormais ex-chef du service des renseignements avait déclaré à ses homologues européens être la victime de la frange "gauche radicale" de la coalition de la chancelière Angela Merkel.

Mais M. Maaßen était déjà dans la tourmente depuis le 7 septembre lorsqu'il avait démenti l'existence de "chasses collectives" d'étrangers à Chemnitz. Des chasses pourtant dénoncées par la chancelière allemande.  

La Mannheimer Morgen accuse le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, d’avoir trop attendu avant de le sanctionner, qualifiant le feuilleton Maaßen de "l’affaire la plus absurde de la politique allemande des dernières décennies"

Deutschland Berlin | Horst Seehofer, Innenminister & Hans-Georg Maaßen, früher Bundesamt für Verfassungsschutz
Le ministre allemand de l'Intérieur est accusé d'avoir trop longtemps soutenu son chef du RenseignementImage : picture-alliance/dpa/B.v. Jutrczenka

Die Welt abonde dans le même sens et n’y va pas par quatre chemins. "Horst Seehofer a longtemps couvert et défendu Maaßen", renchérit le journal, tout en notant au passage que ce qui est attendu d’un ministre de l’Intérieur dans ce genre de cas est de prendre vite la bonne décision. Ce qui n'a pas été le cas dans ce dossier. 

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Maaßen récolte ce qu’il a semé. "Au lieu d’exprimer ses préoccupations à l’interne, il les a formulées dans un journal sensationnel", note le quotidien, qui fait allusion à l’interview accordée au journal Bild dans laquelle il remettait en cause les affirmations d’Angela Merkel. 

Aussi, poursuit le journal de Francfort, la manière dont Maaßen cultivait les contacts dans la sphère politique donnait l'impression qu'il était une sorte de conseiller constitutionnel, notamment de l'AfD, le parti d’extrême-droite allemand. 

 

Les Américains votent deux ans après la victoire de Trump

Les élections de mi-mandat aux Etats-Unis ont également suscité  des commentaires dans la presse. Pour la Tagespiegel, même si sur la base des sondages d’opinion, on s’attend à ce que les démocrates conquièrent au moins la Chambre des représentants, "Donald Trump est plus populaire que nous ne voulions l’accepter".   

"Beaucoup d’Américains trouvent que l’économie fonctionne très bien et sa politique étrangère inflexible, notamment vis-à-vis de la Chine, est même soutenue par ses adversaires", soutient le journal. 

Pour finir, sur son site internet, la Hamburger Abendblatt, redoute pour sa part qu’en cas de défaite des républicains, Donald Trump ne dirige son pays de manière autocratique.