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L'opposition souhaite le redéploiement de l'armée burkinabè

Mohamed Diop
11 septembre 2018

Alors que les attaques se multiplient dans le pays, l'opposition réclame le rapatriement des contingents burkinabè pour mieux lutter contre le terrorisme. Le pays fournit 2.300 casques bleus aux Nations unies.

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Burkina Faso Nach den Anschlägen
Image : Getty Images/AFP/A. Ouoba

La question a été soulevée par le député de l’opposition, Ouattara Lona Charles, un ex-colonel de l’armée et ancien chef des opérations aériennes des Nations unies. 

Celui-ci estime qu’il est impératif de redéfinir la politique de défense adoptée depuis 2010. Et pour cela il faut commencer par le rapatriement des contingents burkinabè dans les forces de maintien de la paix.


"Il faut que nous rapatrions nos contingents déployés dans les missions de paix. Vous ne pouvez pas aller chercher à protéger des pays amis si vous-mêmes vous êtes menacé. Le Burkina Faso opère dans plusieurs missions de paix actuellement", indique-t-il. 

Mais pour Seidick Abba, journaliste, écrivain et analyste de l’actualité africaine, l'armée du Burkina Faso a moins un problème d'effectif qu'un souci de stratégie pour faire face à la menace djihadiste. 

"Je ne pense pas que cette proposition soit pertinente. Cela suppose qu’il y ait un problème d’effectif. Aujourd’hui, le pays n’est pas confronté à un problème d’effectif. Le pays est plutôt confronté à un problème de stratégie pour répondre à la menace terroriste qui pèse sur lui.  La stratégie ça suppose aussi la question du renseignement, la question de la mobilité des forces et la question du maillage du territoire par les forces. Ce n’est pas simplement un problème d’effectif", explique l'analyste nigérien. 

Contacté, le gouvernement burkinabè n’a pas souhaité réagir sur cette question.

Mais au-delà des tensions diplomatiques qu’un tel rapatriement pourrait engendrer, le choc serait encore plus grand avec le G5 Sahel. Car le Burkina Faso occupe une place centrale dans la stratégie de la force antiterroriste du G5 Sahel.