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Etudier à Dortmund : plus forts à plusieurs

11 octobre 2010

Il fut une époque à laquelle l’idée même d’une université ne cadrait pas avec l’image de ville ouvrière de Dortmund. Mineurs et étudiants étaient deux espèces qui se méfiaient l’une de l’autre. Les temps ont bien changé!

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La faculté de mathématiques de l'université de Dortmund
La faculté de mathématiques de l'université de DortmundImage : TU Dortmund / Jürgen Huhn

L’Université Technique (TU), qui a ouvert ses portes en 1968, a participé pour une large part au changement de cap de la ville et les sésames vers la nouvelle ère à laquelle aspire Dortmund sont désormais les mots « logistique », « micro-technologies » et « technologies de l’information ». Les spécialités de la TU sont les sciences naturelles et l’ingénierie, mais des cursus sont également proposés en sciences humaines et sociales, en journalisme et même – unique en son genre en Allemagne ! – en statistiques.

Les étudiants de la TU Dortmund sont encouragés à mettre leurs compétences en commun.
Les étudiants de la TU Dortmund sont encouragés à mettre leurs compétences en commun.Image : TU Dortmund / Jürgen Huhn

La TU coopère étroitement avec la Fachhochschule Dortmund, qui propose des formations dans sept disciplines, du design à l’économie, en passant par la construction mécanique. A Dortmund, on est particulièrement fier de l’interdisciplinarité des études et du fait qu’elles soient axées sur la pratique : les ingénieurs en construction travaillent avec les architectes, les informaticiens et les spécialistes de l’aménagement du territoire... Les cours de certains masters sont dispensés en anglais.

En 2007, la TU a mis en place l’Alliance universitaire des métropoles de la Ruhr (UAMMR), en coopération avec les universités de Bochum et Duisbourg-Essen. Les trois établissements restent indépendants mais cette alliance permet à chacun de développer une spécialisation, y compris en matière de recherche. Leur proximité géographique permet aux étudiants de suivre des cours dans les trois universités, qui ont bien sûr instauré un système d’équivalences.

Expérience pratique à côté de chez vous

Un parc technologique réputé dans toute l’Allemagne s’est installé dans les environs immédiats de la TU en 1988. Il héberge 283 entreprises qui comptent près de 8500 employés. Les étudiants profitent des entreprises du voisinage pour faire des stages et de la recherche ou, pourquoi pas, fonder un jour leur propre entreprise.

Tous les ans au mois de novembre, les étudiants organisent bénévolement la « Konaktiva Dortmund », le plus grand salon de l’emploi pour étudiants entre le Rhin et la Ruhr. Cette rencontre, placée sous le sigle « les étudiants rencontrent les entrepreneurs », permet à de nouvelles relations de se tisser.

Une ville pas fantôme !

Le H-Bahn de Dortmund reste unique en son genre en Europe.
Le H-Bahn reste unique en son genre en Europe.Image : TU Dortmund / Jürgen Huhn

La TU Dortmund est excentrée, il est vrai, située aux portes de la ville, mais depuis la gare centrale, le S-Bahn ne met que 6 minutes pour s’y rendre. Pour ceux qui n’aiment pas marcher, il y a aussi depuis 1984 le H-Bahn, le premier train à sustentation magnétique introduit en Europe sur un réseau de transports en commun régionaux. Il reste le seul en Europe à être pleinement intégré au réseau de transports en commun de la ville. Ces cabines bleu-ciel font la navette toutes les dix minutes entre le campus nord, le campus sud et les foyers étudiants d’Eichlinghofen.

Les trois quarts des étudiants n’habitent pas sur place et repartent le soir, loin des amphis et de la bibliothèque. Cela ne veut pas dire pour autant que le campus se métamorphose en ville fantôme car aux abords de l’université aussi, des commerces et des bars, des restaurants et des foyers se sont implantés, sans compter les fêtes organisées par les UFR et l’AStA. A ne pas manquer, une fois par an : la fête du campus. L’Université en profite pour ouvrir ses laboratoires et ses ateliers au public, et les habitants de la ville sont invités à faire la fête avec les étudiants jusque tard dans la nuit.

Les jeunes étudiants étrangers se voient proposer le programme « come2campus » du Bureau universitaire des relations internationales. Des étudiants plus âgés proposent aux nouveaux de les aider à trouver leurs marques dans leur nouvelle ville et tentent de répondre à leurs questions sur l’université, les démarches à suivre… ou même sur les bars les plus branchés.

Auteur : Suzanne Cords
Edition : Naïma Guira