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Erdogan a gagné... le droit de faire ses preuves

14 juin 2011

Les journaux de ce mardi reviennent sur la victoire de l'AKP, le parti religieux-conservateur, lors des législatives en Turquie. Il est également question du référendum en Italie. Un sérieux revers pour le gouvernement.

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Recep Tayyip Erdogan et sa femme, dimanche, au siège de l'AKP, à AnkaraImage : picture-alliance/dpa

Les Turcs ont voté et décidé de reconduire la parti au pouvoir. Alors tout reste-t-il comme avant, se demande la Süddeutsche Zeitung ? Loin s'en faut ! C'est maintenant que les décisions importantes doivent être prises. Pendant les deux années à venir, on devrait voir se dessiner le visage de la nouvelle Turquie. L'enjeu est rien moins que de savoir si le pays parviendra à faire le saut qui sépare une démocratie boitillante d'un Etat de droit véritable.

Wahlen in der Türkei Wahlurne
Le parti du Premier ministre a obtenu 49,9% des voixImage : AP

« La mission d'Erdogan a échoué », estime die tageszeitung. Le Premier ministre le plus puissant que la Turquie ait connu n'a pas réussi à atteindre une majorité suffisante pour modifier la Constitution. Pour couronner sa carrière, Erdogan, 57 ans, voulait se faire élire président, à condition de pouvoir au préalable transformer ce poste plutôt représentatif à l'heure actuelle, en un centre de pouvoir sur le modèle français. Il n'en sera rien.

Referendum über Atompolitik in Italien
Deuxième revers électoral en deux semaines pour Silvio BerlusconiImage : picture-alliance/dpa

Il reste une mission qui pourrait faire de lui un genre de nouveau père fondateur d'une Turquie moderne, poursuit le journal : résoudre le conflit avec la minorité kurde. Rien n'a fait plus de mal à la Turquie et à ses habitants que la guerre sanglante entre l'armée et les nationalistes kurdes. Erdogan aurait les moyens de mettre fin à cette guerre avec un véritable compromis. Avec cela, il aurait gagné sa place dans l'Histoire.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, Silvio Berlusconi n'a jamais été un politicien comme les autres. C'est ce qui lui a valu ses succès, c'est ce qui lui a coûté ses échecs. Désormais, il semble que ce personnage d'exception ait perdu son instinct pour percevoir les besoins et les attentes de ses administrés. Lundi, avant même la fermeture de bureaux de votes qui, à sa grande déception, ont été bien fréquentés, le Premier ministre a dû admettre que l'Italie allait devoir dire adieu au nucléaire. Mais ce n'est pas toute la vérité. L'opposition n'exagère pas quand elle dit que c'est avant tout à Berlusconi que la plupart des Italiens ont lancé un tonitruant « addio ».

Auteur : Sébastien Martineau
Edition : Sandrine Blanchard