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RDC : les mariages précoces et forcés des mineures perdurent

Benjamin Abbo
8 décembre 2017

Le phénomène largement répandu perdure malgré les lois. L'effet conjugué de la pauvreté et de la non application des textes votés selon certaines voix.

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Indien Pakistan Symbolbild Vergewaltigung
Image : Getty Images

"Sortir de la pauvreté et appliquer la loi" - (M.M. Kalala)

Le mariage précoce et forcé des jeunes filles est une pratique répandue en République Démocratique du Congo. Les estimations varient mais le phénomène pourrait toucher près de 40% des filles mineures. 11% des femmes se marient même avant l'âge de 15 ans, selon une enquête conduite par le Fonds des Nations unies pour la population. Pourtant, une loi de 2006 interdit cette pratique qui est punie d'une peine de un à douze ans d'emprisonnement et d'une amende de 100.000 francs congolais.

Alors si les mariages forcés perdurent, c'est souvent pour des raisons liées à la pauvreté, les parents préférant donner la charge de leur fille à une autre famille. "L'usage du mariage précoce a un lien évidemment avec la pauvreté. Les parents cherchent vite de l'aide en mettant leur fille sous la tutelle d'un homme et en éspèrant ainsi cueillir les fruits de cette cession", estime en tous cas Marie-Madeleine Kalala, vice-présidente de la concertation de la société civile.

La loi ayant relevé l'âge du mariage de 15 à 18 ans et des campagnes pour promouvoir l'éducation des filles ont été mises en place. Mais c'est encore trop peu. "Il faut maintenant travailler à l'application de ces lois", demande Marie-Madeleine Kalala. "C'est un tout finalement, la loi, et l'amélioration des conditions de vie." 

Vous pouvez écouter l'intégralité de l'interview avec Marie-Madeleine Kalala en cliquant sur l'image ci-dessus.