1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'amendement constitutionnel critiqué en Ouganda

21 septembre 2017

Alors que le débat parlementaire qui était prévu ce jeudi sur l'amendement constitutionnel a été reporté sine die, certaines voix contestaires ont été arrêtées. Il s'agit notamment d'opposants politiques et d'étudiants.

https://p.dw.com/p/2kUwR
Yoweri Museveni  und Janet Museveni
Image : picture alliance/AP Photo/S.Wandera

'Les Ougandais disent NON à l'amendement constitutionnel' (Farida Rure) - MP3-Stereo

Le débat parlementaire sur l'amendement constitutionnel visant à supprimer la limite d'âge pour un candidat a la présidence a été reporté. Ce projet a été déposé la semaine dernière, mais l'opposition et les organisations de la société civile dénoncent cette révision de la constitution.

Arrestations et intimidations

Plusieurs personnes ont été arrêtées pour n'avoir pas respecté l'interdiction de rassemblement, Il s'agit notamment d'activistes de la société civile, ou encore d'opposants politiques comme le chef de file Kiza Besigye.

A l'Université de Makerere d'ailleurs, ce jeudi, la police a tiré au gaz lacrymogène pour disperser un rassemblement de plusieurs centaines d'étudiants qui avaient ignoré l'interdiction de manifester. Certains d'entre eux se sont réfugiés dans le hall de leurs résidences universitaires. 

 


Selon Farida Rure, activiste de la société civile en Ouganda, le peuple est à bout de patience.

"Beaucoup de personnes réclament que la constitution ne soit pas amendée", affirme-t-il. "Parce que chacun sait qu’une fois retiré cet article concernant la limite d'âge, ce sera le chaos. Donc, les Ougandais disent non à l'amendement de l'article 102 B."

 

Pour l'heure, les consultations sont en cours au sein du Parlement, nous a indiqué Farida Rure. Une motion devait être déposée ce jeudi, ce qui représente la première étape vers l'adoption d'un amendement de la Constitution visant à supprimer la limite de l'âge présidentiel. 
 

 

Mercredi, la police a investi les locaux de l'ONG Action's Aid, qui avait émis des critiques vis-à-vis de la réforme. Le politologue congolais Alfred Shango Lokoho explique le silence sur le plan international malgré le climat de répression et d'intimidation 


"La communauté internationale face à la multiplication des foyers de l'instabilité, n'ose pas justement trop le critiquer, se disant qu'il y a encore le brasier congolais qui est là, on voit ce qui se passe au Burundi, donc on voudrait quand même  que cette région reste plus ou moins stable dans l'Afrique de l'Est", explique Alfred Shango Lokoho.


Selon la constitution ougandaise actuelle, les candidats à la présidentielle doivent être âgés de moins de 75 ans. Si la réforme est votée, le président Yoweri Museveni, aujourd'hui âgé de 73 ans, pourrait briguer un sixième mandat lors de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2021.