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DW rejette les accusations de la Russie

6 avril 2020

Les reportages critiques de la Deutsche Welle sont une fois de plus dans la ligne de mire du Parlement russe - cette fois en rapport avec la pandémie de corona.

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Coronavirus en Russie
Coronavirus en RussieImage : picture-alliance/dpa/R .Sitdikov

Le porte-parole de la DW, Christoph Jumpelt, défend le reportage de Deutsche Welle contre les accusations de la Douma. Le Parlement russe accuse la station d'avoir "répandu de fausses nouvelles sur l'action russe dans la lutte contre le virus corona".  Les accusations n'ont pas encore été précisées à la DW.

Allégations concernant des reportages sur le coronavirus

Vassily Piskaryov, qui dirige une commission d'enquête ad hoc à la Douma, se prononce dans un message en ligne, notamment à propos d'un article dans lequel un militant parle d'une loi russe contre la diffusion de fausses nouvelles. Dans ce document, l'activiste aurait décrié la loi comme une ingérence dans la liberté d'expression dans le cadre de la crise liée au coronavirus.

Des tests de Covid-19 en Russie
Des tests de Covid-19 en Russie Image : Imago Images/Tass/Y. Aleyev

Outre la DW, d'autres médias basés hors de Russie sont également mis en cause par le pouvoir russe : la station américaine Radio Liberty et le portail critique Meduza, par exemple, auraient répandu de fausses nouvelles sur l'absence d’appareils respiratoires pour le traitement des patients atteints du COVID-19 en Russie.

La DW rejette l'accusation

L'accusation de la Douma se réfère à un article publié samedi par la rédaction russe de la DW, qui traite des enquêtes sur la diffusion d'un faux rapport présumé sur le coronavirus à Saint-Pétersbourg. "DW a cité un avocat de la femme qui fait l'objet de l'enquête, ainsi que le coordinateur de l'organisation Prawosatschschita Otkrytki, qui a engagé cet avocat pour la femme", écrit le porte-parole de la DW, Christoph Jumpelt. "Il s'agit d’un reportage habituel, estime M. Jumpelt.

Un homme avec un masque de protection à Moscou
Un homme avec un masque de protection à MoscouImage : picture-alliance/dpa/Tass/S. Karpukhin

En particulier dans des périodes comme celle-ci, le public a le droit à une information complète. "Il est inquiétant que la DW, ou les médias en général, puissent être mis sous surveillance en relation avec les effets de la pandémie du coronavirus en Russie", poursuit M. Jumpelt. La mise en œuvre de telles mesures serait "le signe d’une certaine fébrilité", explique le porte-parole de DW.

L'été dernier déjà, la Douma avait porté des accusations contre la DW : à l'époque, les politiciens russes ont accusé la DW d'avoir appelé à participer à des manifestations de masse à Moscou. En conséquence, les correspondants de la DW en Russie avaient été menacés de  perdre leur permis de travail.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, était alors intervenu. Finalement, le ministre russe des Affaires étrangères s'était abstenu de prendre des sanctions contre DW et d'autres médias étrangers.

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