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Duisbourg vote contre Sauerland

13 février 2012

Le maire de la ville de Duisbourg, Adolf Sauerland, avait refusé de démissionner après le drame de la Love Parade en juillet 2010. Un vote populaire le contraint à présent à quitter ses fonctions.

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Depuis 2010, Adolf Sauerland était sous le feu des critiques
Depuis 2010, Adolf Sauerland était sous le feu des critiquesImage : picture-alliance/dpa

Lors de la Love parade de Duisbourg en 2010, un mouvement de panique dans un tunnel avait causé la mort de 21 personnes. Le maire de cette ville de Rhénanie du Nord-Westphalie affirmait qu'il n'était pas responsable et comptait poursuivre son mandat comme prévu jusqu'à 2015. Mais suite à une pétition qui a recueilli plus de 92.000 signatures, un référendum a été organisé dimanche dans la ville. La majorité des électeurs se sont exprimés pour la démission d'Adolf Sauerland.

Deutschland Duisburg Juli 2010 Unglück Loveparade
La bousculade de la Love parade avait tué 21 personnes et blessé plus de 500 autresImage : picture-alliance/dpa

Adolf Sauerland est devenu le maire le plus tristement célèbre d'Allemagne, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, mais il est aussi devenu un bouc émissaire idéal. Peu de temps après la Love Parade, il était pourtant clair qu'il n'y avait pas de réponses simples, mais que toute une série de circonstances malheureuses avait conduit à la catastrophe. L'administration municipale n'aurait pas dû autoriser l'événement. L'organisateur n'a pas respecté certaines règles de sécurité élémentaires. Et chez la police aussi, il y a eu de sérieuses pannes.

Adolf Sauerland entrera dans l'Histoire comme le premier maire à être chassé de ses fonctions par un vote populaire, écrit la Westdeutsche Allgemeine Zeitung. Il n'était plus en mesure d'accomplir son devoir le plus important : représenter sa ville. Il était donc juste qu'il quitte le pouvoir. Ce vote montre la volonté des habitants de Duisbourg de lutter pour leur ville. Un bel exemple d'engagement citoyen. Dommage que les électeurs allemands n'aient pas la possibilité de faire la même chose avec le président. Une référence à l'impopularité de l'actuel président Christian Wulff, impliqué dans plusieurs scandales.

Gedenken an die Zerstörung Dresdens
Important dispositif policier à l'occasion du défilé néonazi du 13 févrierImage : picture-alliance/dpa

« Dresde résiste », titre die Tageszeitung, qui consacre sa première page au traditionnel rassemblement de l'extrême-droite, qui commémore chaque année le bombardement de cette ville de l'est de l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. 25.000 personnes sont mortes pendant la nuit du 13 février 1945, rappelle le journal. Mais que faire contre ceux qui commémorent cet événement dans le but de réécrire l'Histoire à leur façon ? Les néonazis tentent d'occuper le devant de la scène, mais la société civile résiste.

La Süddeutsche Zeitung relève que les autorités du Land de Saxe n'ont jamais rien fait pour empêcher les hordes de néonazis d'envahir la ville de Dresde chaque année le 13 février et qu'elles n'ont pas été efficaces face au groupe terroriste d'extrême-droite qui a commis de nombreux crimes dans la région. Par contre, les citoyens et les responsables politiques qui s'opposent aux défilés néo-nazis sont systématiquement poursuivis. Cette nouvelle journée de commémoration serait peut-être l'occasion pour le gouvernement de Saxe de changer sa funeste stratégie.

Auteur : Aude Gensbittel
Edition : Cécile Leclerc