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Du crédit et des dettes...

10 mai 2011

La presse allemande d'aujourd'hui revient sur la valse du personnel à la tête du FDP, le parti libéral, partenaire de la coalition de Berlin, et sur la crise provoquée par l'endettement de la Grèce.

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L'euro grec a-t-il encore une chance de survie ou bien Athènes doit-elle sortir de l'Union Européenne ?Image : dapd

Chef désigné du parti libéral, le ministre de la Santé Philipp Rösler voulait remettre de l'ordre chez les Libéraux, explique la Frankfurter Rundschau. Aujourd'hui, les luttes intestines déchirent encore son parti, cette fois au sein du groupe parlementaire. L'objectif de la nouvelle garde libérale est clair : le ministre de l'Economie Rainer Brüderle doit prendre la tête de la fraction FDP au Bundestag pour que son jeune rival prenne sa place au gouvernement. Pour le journal, le nouveau départ promis par Philippe Rösler n'est qu'un jeu indigne d'intrigues politiques, où les intérêts personnels l'emportent sur les valeurs libérales.
Jusqu'ici, écrit la Süddeutsche Zeitung, Philipp Rösler n'a pas fait preuve de grandes qualités de leader politique. Il n'a ni réussi à faire partir Birgit Homberger, présidente détestée de sa fraction parlementaire, ni convaincre ses collègues à se porter candidat contre elle. Certes, on ne dirige pas un parti politique seulement avec des ordres. On peut se demander où va le FDP en jouant aux chaises musicales.

FDP Personalumstellungen Mai 2011 Birgit Homburger und Rainer Brüderle
Les deux rivaux du nouveau chef du FDP cèderont-ils la place au jeune Philip Rösler ?Image : dapd

La dette grecque fait peur

Griechenland Finanzkrise Finanzminister George Papaconstantinou in Athen
En dépit de la dette de son pays, le Ministre grec des Finances, George Papaconstantinou, reste confiant.Image : dapd

Autre grand sujet de la presse allemande : la crise déclenchée par l'endettement de la Grèce. Ce qui fait dire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung : en ce jour anniversaire de l'attribution d'une aide de 110 milliards d'euros à Athènes, force est de constater que la tentative de sauvetage a échoué. Sans restructuration de sa dette, le pays est perdu. S'ils acceptent volontiers d'accorder de nouveaux crédits, les politiciens européens refusent catégoriquement tout rééchelonnement en prétextant que les banques européennes tomberaient alors comme des dominos. Mais les banques ont depuis longtemps repassé leurs crédits toxiques à la BCE, la Banque Centrale Européenne, qui est ainsi devenu le plus gros créancier d'Athènes. Le rééchelonnement de la dette grecque serait une catastrophe pour la BCE.
Pour die Welt, cette restructuration de la dette grecque est pourtant inévitable. Et elle ne sonnera pas le glas de l'union monétaire, ni celui de l'Europe. Reste juste à savoir si cela suffira. Sans l'euro, les Grecs auraient de bien meilleures chances d'assainir durablement leurs finances. Avec une monnaie reflétant véritablement sa puissance économique, Athènes pourrait développer son économie et retrouver le chemin de l'Europe. Même en cas de départ du club européen, les pays de la zone Euro seraient tenus, ne serait-ce que moralement, à la solidarité et les milliards d'aide accordés pourraient être utilisés de manière bien plus utile que maintenant, conclut le quotidien.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Aude Gensbittel