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Musique

Didier Awadi : "J'ai le devoir de partager mon expérience"

Elisabeth Asen
1 février 2022

Le rappeur sénégalais Didier Awadi accompagne l'initiative ResiliArt organisée par l'Unesco et la Sparkassenstiftung pour aider de jeunes artistes à se lancer.

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Le rappeur Didier Awadi
Le rappeur Didier AwadiImage : DW

Didier Awadi plaide pour le soutien aux jeunes artistes africains

En Afrique et au Cameroun en particulier, les artistes éprouvent des difficultés à s'engager dans la musique, faute de moyens. L'initiative RésiliArt organisée par l'Unesco, en partenariat avec la Sparkassenstiftung Cameroun, essaye de redonner à l'artiste africain ses lettres de noblesse. Vingt artistes bénéficient de cette expérience soutenue notamment par le rappeur sénégalais Didier Awadi. Elisabeth Asen l'a rencontré à Yaoundé.

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Didier Awadi : Ces deux jours fantastiques que j'ai passés avec ces jeunes qui arrivent de différents coins du Cameroun et qui ont su se mettre ensemble pour participer à ce projet, qui les rendra au final autonomes, indépendants, qui leur donnera une dignité et qui leur apprend l'essentiel du business dans notre métier parce qu'on parle aujourd'hui d'industrie culturelle et créative, d'entrepreneuriat culturel. Aujourd'hui ce que ce projet va faire, c'est de leur donner une autre corde à leur arc. Il faut savoir que lorsqu'on démarre une carrière, on est souvent très fragile et au moindre coup, tout peut s'effondrer. Donc, ce projet permet d'aller au-delà de leur talent pour devenir des entrepreneurs culturels.

DW : Didier Awadi, quelles sont les motivations qui vous ont poussé à adhérer à ce projet ?

Didier Awadi : J'ai accepté parce que j'ai trouvé que c'est mon histoire qu'ils racontent, tous ces jeunes, ma relation avec les banques, avec les institutions financières et la confiance que certains ont eu, à un moment donné de ma vie, et ce petit coup de pouce, cette petite écoute que j'ai eue d'une institution financière qui m'a accompagné, qui m'a coaché au début de ma carrière, qui a fait qu'aujourd'hui je puisse être invité, que je puisse être indépendant, que je puisse avoir une dignité et en faire profiter à ma famille, mes employés. Et je pense qu'à mon niveau aujourd'hui, j'ai le devoir de partager cette expérience. Si ça peut permettre que les institutions financières aient confiance en cette profession libérale, et si ça peut redonner confiance aussi à ces artistes pour qu'ils comprennent que ce n'est pas juste chanter, c'est beaucoup plus loin que cela. C'est toute une trajectoire de vie qu'il faut gérer.

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DW : Vous en tant qu'artiste expérimenté, est-ce que vous pensez que cette expérience pourrait porter des fruits en Afrique ?

Didier Awadi : Je pense que c'est une expérience qu'il faut dupliquer rapidement en Afrique parce que le besoin qu'il y a au Cameroun (le Cameroun est un scandale de talents). Je pense que si cette expérience marche, la dupliquer en Afrique pourra être bénéfique à tous les artistes africains. Très très rapidement, ce sera un projet victorieux.

DW : Merci Didier Awadi.