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Destitution de Sebastian Kurz en Autriche

Rémy Mallet
28 mai 2019

La chute du chancelier autrichien, Sebastian Kurz, suite au scandale de l’Ibizagate a été largement commenté par la prese allemande.

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Sebastian Kurz |  Misstrauensvotum in Österreich
Sebastian Kurz est le premier chef de gouvernement autrichien renversé par le Parlement. Image : Reuters/L. Niesner

Les scandales ont souvent un effet de purification en politique, juge la Süddeutsche Zeitung. Selon le journal de Munich, il y a des démissions qui augurent de nouveaux commencements et des promesses d'amélioration. 
Le chancelier autrichien paie un peu sa gestion de l’affaire qui a conduit à sa destitution. 

Pour rappel, dans une vidéo tournée en caméra cachée et diffusée par des médias allemands, le vice-chancelier et leader d'extrême droite Heinz-Christian Strache s'était montré prêt à se compromettre avec un intermédiaire russe, en échange de financements.

Sebastian Kurz |  Misstrauensvotum in Österreich
A 32 ans, Sebastian Kurz est devenu le plus jeune ex-chancelier de son pays et celui dont le mandat aura été le plus court.Image : Reuters/L. Niesner

"Dès sa première apparition après la démission de Strache, il est passé en campagne électorale", lance la Süddeutsche Zeitung. "Il se fichait de ce que ce scandale signifiait pour le pays et de la responsabilité qu'il assumait pour lui-même, car il avait introduit ce FPÖ dans le gouvernement", conclut le quotidien. 

Selon la Straubiger Zeitung, les députés autrichiens auraient pu se passer de cette motion de censure jusqu’aux élections législatives de septembre. 
De toutes manières, indique le journal, sans une majorité parlementaire, il n'aurait pas eu une grande liberté d'action politique.

Élections européennes 

"Les partis de droite ont gagné lors des européennes, mais moins qu’on ne s’y attendait", indique la Tageszeitung. La grande majorité a voté pour l’Europe." 

"Dans des pays tels que le Danemark et l'Autriche, la droite a perdu par rapport aux dernières élections européennes et dans d'autres Etats tels que la Finlande, les Pays-Bas et l'Allemagne, ils sont nettement en dessous des attentes", résume le journal de Berlin. 

"Le virage vert a déjà commencé", commente de son côté la Rhein Zeitung, en référence à la percée des écologistes portés par les Verts allemands. 

Le quotidien de Koblenz critique, par ailleurs, le parti conservateur allemand, CDU, qui, juge-il, "discerne mal les signes du temps". 

Et le journal d’interpeller la grande coalition gouvernementale en ces termes : "Elle doit enfin prouver sa capacité à agir et à mettre en œuvre une politique sérieuse en matière de changement climatique. Il est assez embarrassant que la République fédérale n'atteigne pas les objectifs de protection du climat pour 2020 et soit menacée d'une amende allant jusqu'à 100 millions d'euros par an."