1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Des craintes de violences post-électorales au Sénégal

27 février 2019

Les Sénégalais connaîtront au plus tard vendredi, le nom du vainqueur de la présidentielle du 24 février. Dans cette attente, le risque de violences post-électorales continue de planer sur la proclamation des résultats

https://p.dw.com/p/3EAX2
Wahlszenen aus Ziguinchor in der Casamance, im Süden des Senegal
Image : DW/M. Alpha Diallo

"Ce que nous demandons aux gens, c’est d’abord d’attendre" (Senghane Senghor)

La Commission nationale de recensement des votes (CNRV) présidée par le juge Demba Kandji, continue d’examiner les procès-verbaux et les chiffres officiels provisoires relevés dans les 45 départements du pays et dans la diaspora. Mais la coalition au pouvoir se dit rassurée d’arriver en tête.

Demba Dann est un ancien soutien fort de Karim Wade, aujourd’hui il défend les actions du président Macky Sall. Il estime que "le président Macky Sall a gagné les élections massivement. Il n’y a pas de polémique. Si les gens veulent s’engager dans la polémique ceci n’engage qu’eux mais les sénégalais ont choisi le programme de Macky Sall. Ceux qui parlent ne sont pas de bons opposants. Ils n’ont qu’à aller se prépaparer pour les élections de 2024." 

Selon des résultats encore provisoires publiés par les médias sénégalais et portant sur près de 90% des suffrages,  Macky Sall serait bien placé pour remporter un second mandat dès le premier tour de l'élection présidentielle.

Ces résultats, qui ne sont pourtant pas encore confirmés ont suscité mardi soir une manifestation des jeunes sympathisants  de l’opposant Idrissa Seck devant les grilles de la chaîne publique RTS. Ceux-ci ont brûlé des journaux qu’ils accusent de donner de faux résultats. Mais leur rassemblement a été dispersé par la police à coup de gaz lacrymogènes.

L'incertitude au Sénégal dans l'attente des résultats de la présidentielle

 La société civile redoute des violences

 

L’annonce de la probable victoire de Macky Sall dès le premier tour pour un nouveau mandat de cinq ans pourrait mettre le feu aux poudres, au regard de la manifestation  des jeunes sympathisants  de l’opposant Idrissa Seck.

 "Actuellement la stabilité du pays est entre les mains de nos juges qui sont habilités à proclamer les résultats", ont déclaré certains habitants de la capitale.

Dans ce contexte,  la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) basée à Dakar, par la voix de Senghane Senghor, coordinateur du département Paix et sécurité humaine, appelle au calme avant et après la proclamation des résultats prévue vendredi au plus tard.

"C’est peut-être probable mais nous le deconseillons. Ce que nous demandons aux gens, c’est d’abord d’attendre que les instances officielles proclame Macky Sall vainqueur du scrutin présidentiel parce que s’il y a ces risques de violences, ce qui vont en pâtir c’est encore les populations. C’est pourquoi nous pensons que la voix de la violence n’est pas la solution."

Les regards des sénégalais sont tournés vers la Commission nationale de recensement des votes. Les résultats qui seront publiés d’ici vendredi seront ensuite rendus définitifs par le Conseil constitutionnel, après l'examen d'éventuels recours.