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De nouvelles ouvertures en Ethiopie

Rodrigue Guézodjè
6 juin 2018

Une ouverture entre autres porteuse d’espoir d’un règlement du conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée. Le régime que dirige le premier ministre Abiy Ahmed a également décidé d’ouvrir son économie au privé.

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Äthiopien Addis Abeba Premierminister Abiy Ahmed
Image : Reuters/T. Negeri

"C’est une véritable rupture" (Ulrich Delius)

Addis-Abeba a annoncé aujourd'hui qu'il reconnaissait le tracé de la frontière entre les deux pays issue de la médiation de 2002. En prenant les rênes du régime en avril dernier, Abiy Ahmed avait pris l’engagement de travailler à rétablir les relations avec l’Erythrée, des relations qui se sont détériorées du fait des divergences sur la démarcation de leur frontière.

Fin du conflit

Mais en 2000, un accord de paix avait été signé et aujourd’hui le Premier ministre veut franchir une étape en annonçant la volonté de son gouvernement de mettre un terme au conflit.  C’est une annonce de grande portée à en croire Ulrich Delius, directeur de la Société pour les peuples menacés.

"C’est une véritable rupture, parce que cela entraîne la région de la corne de l’Afrique dans une perspective de paix et de plus de sécurité."

Ouverture économique

L’autre décision majeure d’ouvrir au secteur privé le capital des plus grandes entreprises publiques donnera de nouvelles orientations économiques au pays. Ce sont de mesures politiques appréciables qui suscitent beaucoup d’espoir mais face auxquelles certains observateurs restent prudents.

"Cela fait beaucoup de réformes en un temps  record pour un Premier ministre très jeune, qui doit réussir à s’imposer. En plus, Il doit faire face à de fortes résistances dans l´appareil de sécurité qui reste très puissant. C’est pourquoi il faut suivre d’un œil très critique combien parmi les mesures annoncées seront effectivement appliquées", a commenté le directeur du programme amharique de la Deutsche Welle, Ludger Schadomsky qui attend de voir comment elles seront réalisées.

L’Erythrée doit désormais répondre à la main tendue d’Addis-Abeba et décider s'il veut s'engager dans un processus de décrispation ou bien rester sur une vieille opposition avec son voisin.