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Dagmar Zillig, médecin urgentiste

19 avril 2010

Dagmar Zillig exerce sa profession avec passion. En plus de son travail de médecin urgentiste, elle manie le stéthoscope aussi pendant son temps libre.

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Dagmar Zillig

Tôt le matin, avant de partir de chez elle, Dagmar Zillig prépare le petit-déjeuner. Mais pas pour n’importe qui : pour ses hérissons. Elle a recueilli 18 de ces petits animaux hérissés de piques dans sa cave – sans quoi ils ne survivraient pas à l’hiver. Dagmar Zillig leur donne de la nourriture pour chat avant de partir travailler. A sept heures, elle doit répondre présente au poste de secours de la Croix Rouge à Rostock. Lorsque le médecin urgentiste fait partie de l’équipe du soir, sa journée commence plus calmement.

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Dagmar Zillig adore les animaux: elle héberge 18 hérissons dans sa cave pendant l'hiver.Image : DW

Dagmar Zillig va rarement au cinéma. Mais lorsqu’elle y va, ses films préférés sont des films animaliers. L’amour des animaux remonte à son enfance, raconte cette femme de 52 ans. Elle a grandi entre les murs d’un ancien monastère dans le petit village de Chorin. Son père était garde forestier. « J’adorais aller jouer dans la forêt. Les jouets n’étaient pas mon truc. La nature en revanche, je l’aimais bien ! » Aujourd’hui encore, la plupart de ses loisirs sont des loisirs de plein air : la voile, la plongée, les voyages… ou son travail bénévole auprès de la société allemande pour le sauvetage des naufragés.

Son mari navigue

Dagmar Zillig a toujours voulu devenir médecin. En 1975, elle déménage à Rostock pour ses études – et devient médecin, spécialisée en chirurgie. En 1996, elle commence à travailler pour la Croix Rouge. En dehors de Dagmar Zillig, elles ne sont que deux femmes à travailler au poste de secours. « C’est un métier difficile pour une femme », dit-elle. Lorsqu’on a une famille, c’est pratiquement impossible d’organiser le plan de service. Dagmar Zillig n’a pas d’enfants. Non qu’elle n’en voulait pas mais « au début ça n’a pas marché. Et quand c’est arrivé, il était trop tard ».

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Dagmar Zillig s'est occupée pendant des années de son père, décédé au printemps 2009.Image : DW

Le mari de Dagmar Zillig est ingénieur naval. Il passe régulièrement quatre mois en mer, puis deux à la maison. Tous les deux se sont connus en faisant de la voile et savent qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre: « lorsque mon père est tombé malade, mon mari a pris six mois de congés sans solde », raconte-t-elle. Ses parents ont été transférés à Rostock pour être soignés. Sa mère est décédée en premier. Son père a subi une hémorragie cérébrale. Pendant neuf ans, Dagmar Zillig s’est occupée de lui de manière intensive. Malgré toutes les difficultés, ils ont peu à peu réussi à rétablir une communication. « Tout le monde disait qu’il ne me comprenait pas. Mais je savais que c’était exactement l’inverse. »

Une championne de la « thérapie médicale »

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C'est à Warnemünde que Dagmar Zillig aimerait passer sa retraite - en contact direct avec la mer Baltique.Image : DW

La chaleur et la proximité peuvent être décisives aussi dans la médecine, Dagmar Zillig en est certaine. Dans l’ambulance, l’alarme retentit. C’est la troisième intervention de la journée. Un homme a une réaction allergique, probablement à un médicament. Lorsque Dagmar Zillig arrive sur le lieu de l’accident, elle n’hésite pas à aller voir directement le patient et à l’ausculter. « Le plus important est de lui faire comprendre que je suis là et que tout va bien se passer », expliquera-t-elle plus tard. Et cela fonctionne. Le patient respire plus lentement. « On appelle cela de la ‘thérapie médicale’ », dit Dagmar Zillig en riant.

Quand elle rentre à la maison, Dagmar Zillig projette ses prochaines vacances avec son mari, prépare son exposé pour le prochain séminaire médical – il y a toujours quelque chose à faire. Les hérissons sont là eux aussi, sans oublier les voisins. « On sonne toujours à ma porte. Deux autres médecins vivent dans cet immeuble mais quand il y a quelque chose, tout le monde vient chez moi ! », constate Dagmar Zillig. « Quand on est médecin, on l’est 24 heures sur 24 ».

Auteur : Luna Bolivar Manaut
Traduction : Konstanze von Kotze
Edition : Anne Le Touzé