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Départ d'Assad : une proposition sérieuse ?

Perrine Willamme22 août 2012

À Damas comme à Alep, les affrontements font toujours rage. Sur le plan diplomatique, le vice-Premier ministre syrien, Qadril Jamil, a déclaré que Damas était disposé à discuter d'un départ du président Assad.

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À Alep, le 20 août
À Alep, le 20 aoûtImage : Reuters

Le pouvoir syrien serait prêt à envisager le départ de son président ? Cette déclaration du vice-Premier ministre intervient dans le cadre de discussions entre Damas et Moscou. De source indépendante, la Russie serait en train de préparer un projet d'élection présidentielle anticipée sous supervision internationale, où tous les candidats pourraient se présenter, y compris Bachar al-Assad.Au même moment à Paris, François Hollande, recevait le chef du Conseil national syrien, l'une des principales coalitions d'opposition. Celle-ci a rejeté sèchement toute piste d'élections avec le président Assad. Il a également rappelé que pour lui, l'unique solution au conflit est la désintégration du régime et que tout dialogue avant le départ du pouvoir du président syrien est totalement exclu. Par ailleurs, de telles élections supposeraient un cessez-le-feu qui paraît de plus en plus improbable.

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Sauf retournement de situation, on est très loin d'un arrêt des combatsImage : dapd

Autres sources de tension

Le chef de la diplomatie russe a fustigé, mardi 21 juillet, les menaces américaines. Barack Obama ne veut certes pas d'intervention de ses soldats en Syrie, mais si le stock d'armes chimiques détenus par le régime syrien devait se retrouver hors de contrôle, cela changerait l'équation. C'est la ligne rouge du président américain. Une position que Moscou a directement dénoncée. Moscou est persuadée que Damas "n'a pas l'intention d'utiliser ces armes".L'ONU toujours bloquée

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Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONUImage : Reuters

Pour la Russie comme pour la Chine, le conflit doit être règlé au Conseil de sécurité de l'ONU. Les deux pays rejettent toute ingérence extérieure en Syrie. Le ministre russe des Affaires étrangères a de nouveau souligné que les puissances étrangères devraient se contenter de créer les conditions d'un dialogue en Syrie.