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Début aujourd’hui du procès des pirates présumés somaliens

Kossivi Tiassou / M-A Pioerron / N.W / D.P22 avril 2009

Ils ont été arrêtés en mars dernier et remis par l'Allemagne au Kenya. Le texte de base du procès est un accord signé entre l’UE et le Kenya. Malgré certaines normes prévues par le texte, des inquiétudes demeurent

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Les pirates ont été arrêtés en mars dernier par la marine allemande et remis au KenyaImage : AP

Du moins sur le papier, tout est en ordre. Selon le porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères, Andreas Peschke, les pays de l’Union européenne ont signé des accords concrets avec le gouvernement kényan:

Kenia Somalia Piraten verhaftet in Mombasa
Des pirates arrêtésImage : AP

"Dans les discussions que l'UE a menées avec le Kenya, nous avons justement insisté sur le respect des droits de l'homme, des normes du traitement des pirates présumés et pour que les procédures soient clairement réglées. Et aussi en accord avec les conventions signées par le Kenya."

En revanche Olivier Wallasch doute que ces normes soient respectées. L’avocat de Francfort veut défendre l’un des pirates accusés. Mais jusqu'à ce jour, le procureur général du Kenya n'a pas réagi à sa demande pour qu’il soit autorisé à plaider à Mombassa. L'accord entre l'Union européenne et le Kenya, estime l’avocat ne vaut même pas le papier, sur lequel il est écrit :

"Cela concerne par exemple la procédure pénale. Le Kenya dans le cadre des échanges de lettres avec l’UE a assuré que chacun a le droit d’avoir un avocat mis à sa disposition gratuitement - Mais cela n’est pas respecté ici. Le Kenya ne connaît pas le système de l'avocat commis d'office. Nous avons des lacunes dans la procédure. De même, en ce qui concerne la situation des droits de l'homme et la situation dans les prisons, il y a des lacunes que nous déplorons."

Piraten Rettung
Image : AP

Des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International, et même les commissions d'enquête du gouvernement kényan attirent l'attention sur ces problèmes. Pourtant le gouvernement allemand ne veut pas juger les pirates en Allemagne. Il craint qu'ils demandent l’asile dans le pays.