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Cure d'assainissement forcée en Grèce

14 février 2012

Les journaux reviennent essentiellement sur la situation en Grèce après l'adoption par le Parlement d'un nouveau plan d'austérité. Ce dernier est réclamé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international.

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Se serrer la ceinture oui mais jusqu'à où ?Image : picture-alliance/dpa

Athènes brûle, écrit die Tageszeitung et les images qui nous parviennent de la capitale grecque donnent l'impression d'une société ébranlée jusque dans ces fondements. Certes, la majorité de la population ne jette pas de cocktails molotov. Il n'en reste pas moins qu'elle est face à un dilemne qu'elle ne sait comment résoudre. Si l'Etat grec fait faillite, on craint la réintroduction du drachme, l'ancienne monnaie grecque. Et tout le monde sait que cette réintroduction signifierait un appauvrissement extrême. De nombreux Grecs ont cependant tout aussi peur de l'application des directives de Bruxelles qu'ils associent à une perte de bien-être. Dans un sens comme dans l'autre, ça va mal. Et ce manque d'alternative n'aide pas au renforcement de la démocratie et de la société civile.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, en acceptant de nouvelles mesures de rigueur, le Parlement permet à la Grèce de souffler deux minutes mais c'est tout. Le journal se penche également sur le sentiment anti-allemand qui se propage en ce moment à Athènes et dans d'autres villes du pays. L'Allemagne n'est pas responsable du désastre grec, souligne le quotidien. Mais une certaine partie de l'élite grecque cherche un bouc émissaire et croit avoir trouvé en Berlin un candidat idéal. C'est quand même très fort d'être diabolisé par des gens qui se sont eux-mêmes conduits au bord du gouffre.

Le carricaturiste de la Süddeutsche Zeitung a lui choisi de représenter l'effort demandé à la Grèce par un haltérophile maigre comme un clou qui hésite encore à soulever une énorme haltère portant la mention "dettes". "Si vous continuez à maigrir, on vous donnera de nouveau à manger", lui dit le fonctionnaire européen qui se tient devant lui.

Le journal munichois s'intéresse par ailleurs aux tentatives du monde arabe pour régler la crise en Syrie et estime qu'une solution consensuelle est de moins en moins probable. Tant que la Russie et la Chine soutiendront Bachar al Assad au Conseil de sécurité de l'Onu, il continuera à massacrer l'opposition. Pour le quotidien, l'art de la diplomatie internationale consisterait à faire au président syrien une offre qui lui permettrait de quitter le pouvoir sans perdre la face et qui ouvrirait des perspectives à ses militants, dans la nouvelle Syrie. Ce plan est-il réaliste ? Bachar al Assad a vu ce qui s'est passé en Libye après la chute de Mouammar Kadhafi. Si son régime tombe, il doit craindre le même sort.

Arabische Liga in Kairo
La Ligue arabe a proposé d'envoyer une mission de Casques bleus en SyrieImage : dapd

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Sébastien Martineau