Crash de l'Airbus: l'hypothèse d'un acte terroriste écartée
26 mars 2015L'édition online du magazine Der Spiegel relate les dernières informations du procureur français en charge du dossier, Brice Robin à Marseille. Ainsi l'analyse de la boîte noire, l'enregistreur de vol a révélé que le copilote était seul aux commandes, après que le capitaine était sorti du cockpit. Quand ce dernier a voulu reprendre son poste de commandes, le copilote Andreas L., 28 ans, aurait maintenu la porte du cockpit fermée et engagé la manœuvre de descente. Apparemment, le copilote aurait eu "la volonté de détruire" l'appareil…
Qui était l'homme qui – d‘après ce que l'on sait jusqu'ici- a entraîné délibérément 150 personnes dans la mort ? s'interroge la Süddeutsche Zeitung dans son édition online. Le copilote avait obtenu ses brevets de pilote au centre de formation de la Lufthansa à Brême dans le nord de l'Allemagne. Aucun indice ne permet de croire qu'il s'agit là d'un acte terroriste.
Reste à savoir pourquoi le co-pilote a provoqué la catastrophe, conclut la Süddeutsche.
Quelles que soient les raisons exactes pour le crash de l'Airbus A 320 dans les Alpes françaises, cette catastrophe pour tant de familles, est aussi un coup d'assommoir pour la réputation de la Lufthansa, la société mère de Germanwings, relève la Frankfurter Rundschau : "Un profond traumatisme pour cette compagnie réputée sure comme pour ses filiales qui, jusqu'ici, n'avaient que très rarement subi d'accidents graves. Ce qui s'est passé maintenant, personne au sein de la Lufthansa ne pouvait ou ne voulait un instant l'imaginer!“
Autre thème: la grave crise au Yémen
Avec l'intervention militaire saoudienne contre les rebelles Houthis, le conflit entre sunnites et chiites risque de devenir une guerre par procuration entre l'Iran et l'Arabie Saoudite... C'est là la crainte de nombreux commentateurs.
"Une escalade du conflit irano-saoudien au Yémen entraînerait une détérioration supplémentaire de la situation dans d'autres pays", craint le quotidien "Die Presse" de Vienne. Comme par exemple en Syrie où les Saoudiens pourraient de nouveau essayer, avec les groupes rebelles qui leur sont alliés, d'augmenter massivement la pression sur l'ami de l'Iran qu'est le président syrien Bachar al Assad. C'est pourquoi il serait temps que Téhéran et Ryad règlent enfin leurs différends à une table de négociations. La situation en Syrie comme au Yemen est assez compliquée, nul besoin que des puissances extérieures versent encore davantage d'huile sur le feu !"