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Course à la présidentielle en Iran

Aude Gensbittel12 juin 2009

Les journaux allemands reviennent entre autres sur l’élection présidentielle en Iran. Le chef de l’Etat sortant, l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, fait face à l’ancien Premier ministre modéré Mir Hossein Moussavi.

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Le vert est la couleur de l'opposant Mir Hossein Mousawi, qui s'oppose au président sortant Mahmoud Ahmadinejad.Image : AP

Les Verts – maintenant aussi en Iran, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui publie en première page une photo sur laquelle on peut voir une main faire le signe de la victoire, les doigts peints en vert. Le vert, c'est la couleur de Mir Hossein Moussavi, le principal rival de Mahmoud Ahmadinejad dans la course à la présidentielle. Le vert est la couleur du prophète, la preuve que les réformateurs iraniens connaissent eux aussi le contenu du Coran. Mais le vert est également la couleur de l'espoir, de la croissance, du printemps… Ce n'est donc pas par hasard que la jeunesse soit la première à espérer une victoire des Verts.


Iran Wahlen
Le président Ahmadinejad à la sortie des urnes.

Il est clair que l'opposition, soutenue par la jeunesse et par les femmes, paraît plus sympathique que le provocateur Ahmadinejad, écrit la Süddeutsche Zeitung. Mais l'opposition n'a pas la victoire en poche. Le président sortant est peut-être considéré en occident comme un grand polémiste, en Iran il a des chances de remporter un deuxième mandat. Car dans ce scrutin il ne s'agit pas de la querelle sur le nucléaire ou de la négation publique de l'Holocauste. Ces thèmes là ne sont décisifs que de la perspective occidentale. Pour cette élection, les Iraniens s'intéressent avant tout à l'économie, aux thèmes sociaux et aux libertés de tous les jours.


Die Welt revient de son côté sur la visite du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en Italie. Kadhafi n'est certes plus l'épouvantable crapule qu'il était autrefois, écrit le journal, il n'en reste pas moins un terrible despote. C'est pourquoi l'enthousiasme avec lequel il a déjà été reçu par le président français à Paris et à présent par Silvio Berlusconi à Rome déconcerte quelque peu. L'Europe a besoin du dirigeant libyen pour s'approvisionner en énergie et pour faire diminuer le flux de clandestins par la Méditerranée. Mais cela ne signifie pas pour autant qu'il faut lui ouvrir les portes d'institutions honorables telles que le Sénat de Rome ou l'université La Sapienza pour qu'il y tienne de grands discours.


Gaddafi auf offiziellem Besuch in Italien
Rencontre à Rome entre Silvio Berlusconi et Mouammar Kadhafi.Image : picture alliance / dpa

Pour la Tageszeitung, Kadhafi et Berlusconi se sont bien trouvés. La rencontre de ces deux hommes politiques douteux illustre le triste état des relations euro-africaines. Berlusconi est le symbole même du mélange des intérêts publics et privés et de la dégradation de l'Etat de droit. Kadhafi est quant à lui l'ami des dictateurs, il se moque ouvertement des Africains mais s'assure de leurs courbettes grâce à ses pétrodollars.