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Coup d'envoi de la COP25 à Madrid

Delali Sakpa | Jens Thurau
2 décembre 2019

La conférence pour le climat COP 25 se tient du 2 au 13 Décembre 2019 à Madrid, en Espagne. Cette édition mettra l'accent sur l'importance de mettre en œuvre des mesures concrètes et urgentes pour le climat.

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Spanien Madrid l  25. UN-Klimakonferenz - Logo
Image : Getty Images/AFP/G. Bouys

"Le facteur décisif est la pression de la rue" (Ann-Kathrin Schneider)

Les décisions prises lors de la COP 21 à Paris en 2015 - et notamment l'accord sur la limitation de la hausse des températures en dessous des 1,5 degrés par rapport au niveau préindustriel - est en passe d'être mis en échec en raison de l'inertie des pays signataires, ou encore du retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris.

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Image : Getty Images/P. Blazquez Dominguez

Pour l'Allemagne, l'objectif de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020  est loin d'être atteint.

De nombreux pays sont également réticents à abandonner la production d'électricité à partir du charbon d'ici 2038.

Si les gouvernements agissent trop peu, les groupes environnementaux comptent sur l'impulsion des protestations mondiales contre le changement climatique, y compris à Madrid.

"Le facteur décisif est évidemment la pression de la rue. Surtout les manifestations qui ont lieu tous les vendredis et qui auront lieu à nouveau fin novembre. Reste à voir si cette pression sera assez forte pour influer sur la volonté politique", déclare Ann-Kathrin Schneider de l´ONG "Bund für Umwelt-und Naturschutz".

Conférence technique

Madrid devrait aussi être une conférence très technique. Les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat doivent être rendus plus transparents et surtout, comparables.

C´est ce qu´espère le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, en visite à Berlin quelques jours avant le début de la conférence.  Selon lui, "il sera crucial que tous les Etats, y compris le secteur privé, les représentants des entreprises et la société civile fassent clairement savoir qu'ils veulent surmonter la situation actuelle car elle n'est pas durable".

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio GuterresImage : Getty Images/AFP/C. Quicler

Les groupes environnementaux quant à eux espèrent également que des progrès seront réalisés sur la question de  l´indemnisation des dommages et pertes subis, en particulier par les pays pauvres qui ont peu contribué au changement climatique.

Entre espoir et capitulation

Lors de l’ouverture de la COP25 à Madrid,  le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres  a déclaré que l’Humanité, qui subit les conséquences du dérèglement climatique, doit choisir entre l'"espoir" d'un monde meilleur en agissant ou la "capitulation".

Le monde est à un "tournant" et "d'ici la fin la prochaine décennie, nous serons sur un de ces deux chemins. L'un est le chemin de la capitulation, où nous aurons dépassé comme des somnambules le point de non-retour, mettant en danger la santé et la sécurité de tous les habitants de cette planète", a-t-il mis en garde devant les représentants des quelque 200 pays signataires de l'accord de Paris, dont une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement.

Des manifestants pour plus d’actions en faveur du climat à Varsovie en Pologne le 29 novembre 2019
Des manifestants pour plus d’actions en faveur du climat à Varsovie en Pologne le 29 novembre 2019Image : Reuters/K. Pempel

Selon Antonio Guterre,  "l'autre option est le chemin de l'espoir. Un chemin de résolution et de solutions durables. Un chemin dans lequel les énergies fossiles restent là où elles devraient être, dans le sol, et où nous parviendrons à la neutralité carbone d'ici 2050".

Les signataires de l'accord de Paris, réunis à Madrid jusqu'au 13 décembre, sont pressés de toute part d'accélérer les mesures pour réduire plus rapidement les émissions de gaz à effet de serre et espérer encore un peu limiter le réchauffement à +2°C, voire +1,5°C, par rapport à l'ère préindustrielle.