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Congo-Brazzaville : faible engouement lors des législatives

12 juillet 2022

Les électeurs se sont timidement rendus aux urnes dimanche dernier lors des élections législatives et locales.

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Les Congolais ont vu peu d'intérêt dans ce scrutin
Image : Hereward Holland/REUTERS

En effet, ces élections législatives et locales du dimanche (10.07) n'ont pas mobilisé les Congolais. Un double scrutin sans véritables enjeux, le parti au pouvoir étant assuré de les emporter. En outre, les populations seraient désabusées et lassées par la gouvernance actuelle du pays. C'est ce qu'a déclaré à la DW un spécialiste de la région qui n’a pas voulu être cité.
 Alain Moka, ancien président du groupe parlementaire du Parti congolais du travail (PCT) à l'Assemblée nationale et candidat à ces législatives, se dit satisfait du déroulement de ce double scrutin.

Ce n'est pas le cas de Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, président  du parti d'opposition La Chaîne. Il est arrivé quatrième lors de l’élection présidentielle de mars 2021.

L'opposant Joseph Kignoumbi Kia Mboungou
L'opposant Joseph Kignoumbi Kia MboungouImage : Juste Hasard Mboungou/Agence NUEV

Selon lui, "il y a déjà un problème au niveau du corps électoral. Ce qui est essentiel pour la tenue d'une élection. Et puis, bien sûr, la biométrie. l faut que le pouvoir s'engage véritablement à parfaire aussi le système. Parce que, aujourd'hui, ils sont au pouvoir, mais, demain, après-demain, ils seront dans l'opposition. Il ne faut pas qu'ils crient au voleur, alors qu'eux-mêmes ont utilisé le même système pour qu'il y ait une véritable compétition. Comme ça, le meilleur gagne et puis, le pays avance."

Regrets

Le Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir qui a présenté 127 candidats sur les 151 sièges à pourvoir est assuré de remporter la majorité absolue. Quant à l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), la première formation de l'opposition, elle a aligné 45 candidats, contre 32 pour l'Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) du défunt opposant Guy-Brice Parfait Kolélas. Cependant, la Fédération et le Collectif de l'opposition congolaise, dirigés respectivement par Clément Miérassa et l'ancien ministre des Finances Mathias Dzon, ont opté pour le boycott. Une stratégie que regrette Alain Moka, ancien président du groupe parlementaire du   Parti congolais du travail (PCT) à l'Assemblée nationale et candidat aux législatives de dimanche.

 Mathias Dzon a opté pour le boycott
Mathias Dzon a opté pour le boycott Image : Facebook/Mathias Dzon

Il estime que "quand on veut conquérir le pouvoir, ce n'est pas en dehors de l'urne. Ce n'est pas dans les déclarations. Pour évaluer ses forces, savoir effectivement quel est l'impact qu'on a sur la population, on se jette à l'eau pour pouvoir faire cette évaluation. On se soumet au verdict populaire."

Les conseillers locaux qui seront élus sont des grands électeurs. Ceux-ci, doivent à leur tour élire les 72 sénateurs de la première chambre du Parlement du Congo-Brazzaville.