Congo-Brazzaville : le général Mokoko doit-il sortir de prison pour raison de santé ? | PROGRAMME | DW | 09.07.2020
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Congo-Brazzaville : le général Mokoko doit-il sortir de prison pour raison de santé ?

Les avocats de Jean-Marie Michel Mokoko âgé de 73 ans exigent son évacuation, suite à la dégradation de son état de santé. Candidat à la présidentielle de mars 2016, cet ancien chef d'État-Major de l’armée congolaise et conseiller du président Denis Sassou-Nguesso, avait été condamné en 2018 à 20 ans de prison pour "atteinte à la sécurité intérieure de l’État".

"Le général Mokoko a été conduit à l'hôpital militaire de Brazzaville. Il est très fatigué. Il n'a pas d'appétit et ne mange pas. Des prélèvements sanguins ont été faits et nous attendons les résultats", avait déclaré début  juillet  Yvon Eric Ibouang, l’un de ses avocats.

Jean-Marie Michel Mokoko  était candidat à l'élection présidentielle de mars 2016 dans son pays avant de contester  la réélection du président Denis Sassou Nguesso.

La justice l’a poursuivi  pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" et  pour détention d'armes. Deux ans plus tard, le général Mokoko écopait de  20 ans de réclusion.

Le président Denis Sassou Nguesso est accusé d’avoir fraudé la présidentielle de 2016

Le président Denis Sassou Nguesso est accusé d’avoir fraudé la présidentielle de 2016

"Les autorités congolaises doivent, de toute urgence, libérer le général Jean-Marie Michel Mokoko dont la santé est en danger, alors que des cas de contamination au Covid-19 ont été rapportés à la maison d'arrêt de Brazzaville où il est arbitrairement détenu depuis quatre ans", a déclaré dans un communiqué Amnesty International.

Aussi, en septembre, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait déclaré que Paris attendait "des actes" du président congolais concernant cet opposant formé à l'école militaire de Saint-Cyr en France.

D’autres opposants en prison

Selon Amnesty International, "André Okombi Salissa, un autre candidat à l’élection présidentielle de mars 2016, arrêté le 10 janvier 2017, est lui aussi détenu depuis lors. Le 18 avril 2018, le Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a jugé sa détention comme étant arbitraire".

Dans son communiqué, Amnesty International ajoute que "Parfait Mabiala Hojeij, sympathisant du mouvement d’opposition Incarner l'Espoir, est incarcéré depuis son arrestation le 23 novembre 2019 à Pointe-Noire. Trois autres sympathisants du mouvement, Franck Donald Saboukoulou, Guil Ossebi Miangué et Rolf Meldry Dissavouloud ont été arrêtés entre le 13 et le 17 décembre 2019 à Brazzaville. Ils ont été inculpés d’atteinte à la sécurité de l’Etat et sont détenus illégalement, les délais de la détention provisoire prévus par le droit congolais ayant été dépassés depuis plusieurs mois".

Une vue du bâtiment abritant le palais de justice de Brazzaville

Une vue du bâtiment abritant le palais de justice de Brazzaville

Le général Jean-Marie Michel Mokoko doit-il bénéficier d’une évacuation pour se faire soigner à l’étranger ?

C’est le thème  cette semaine du débat sous l’Arbre à Palabre animé par Eric Topona. Les invités sont :

-Andréa Ngombet, président du mouvement "Incarner l’espoir" et candidat déclaré à la présidentielle de 2021 au Congo-Brazzaville.

-Patrick-Gabriel Dion, président de la Fédération France du Parti congolais du travail (PCT), le parti au pouvoir.

-Louis Keumayou, journaliste, analyste politique et co-auteur d’un ouvrage intitulé Togo-Une démocratie en construction.

-Trésor Nzila, directeur exécutif de l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH).

 

Pour écouter l’intégralité du débat, cliquez sur l’image en haut.