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Chirac rattrapé par les emplois fictifs

Carine Debrabandère30 octobre 2009

Il a été protégé pendant douze ans par l'immunité présidentielle : Jacques Chirac a été renvoyé en correctionnelle pour "abus de confiance et détournements de fonds publics".

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Jacques Chirac est renvoyé en correctionnelle pour les emplois fictifs de la Ville de ParisImage : AP

Ce renvoi en correctionnelle est une première en France, sous la Ve République. Jacques Chirac, aujourd'hui âgé de 76 ans, a été protégé par sa fonction de président entre 1995 et 2007. Mais dès 2007, il est mis en examen pour « détournements de fonds publics » dans le dossier des emplois de complaisance payés par le cabinet du maire de Paris. Or, avant d'être président, Jacques Chirac a été maire de Paris pendant 18 ans.

Des emplois fictifs à la Mairie de Paris, dans les années 90

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Jacques Chirac, président français de 1995 à 2007Image : AP

L'ancien président comparaît devant la justice pour une affaire d'emplois en partie fictifs, rémunérés par des entreprises amies (principalement dans le bâtiment et à la Mairie de Paris) qui bénéficiaient à des membres du RPR, le parti de Chirac à l'époque. Il y a d'abord eu une kyrielle surprenante de « chargés de mission ». 699 au total. Mais, selon le Parquet, au final il est question de 21 postes sans activité réelle entre 1992 et 1995. La juge d'instruction Xavière Simeoni a rendu un non-lieu sur des faits antérieurs à 1992.

Jacques Chirac encourt une lourde peine

L'ancien président encourt jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. Le procureur peut toutefois encore faire appel ou renvoyer l'examen de l'affaire à une autre chambre. A noter quand même : deux des anciens directeurs de cabinet de Jacques Chirac sont également renvoyés en correctionnelle. Sept bénéficiaires de ces fameux emplois fictifs également.

Les affaires de "la Chiraquie" se multiplient

Charles Pasqua
Charles Pasqua, ex-ministre de l'Intérieur, demande la levée du secret-défense dans l'AngolagateImage : AP

Charles Pasqua, ex-ministre de l'Intérieur a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, dans l'affaire des ventes d'armes de l'Angolagate. Et 18 mois d'emprisonnement avec sursis ont été requis contre Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream. L'ex-Premier ministre est jugé pour complicité de dénonciation calomnieuse contre Nicolas Sarkozy.