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Centrafrique : le casse-tête des législatives

Jean-Fernand Koena
8 janvier 2021

Après la présidentielle, la commission électorale doit désormais organiser le second tour dans des zones qui échappent au pouvoir.

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Les rebelles de la CPC ont pris le contrôle de Bangassou
Les rebelles de la CPC ont pris le contrôle de Bangassou Image : Camille Laffont/AFP/Getty Images

En raison de la violence, le deuxième tour des élections législatives n’a pas pu se tenir dans certaines circonscriptions. 140 sièges de député sont à pourvoir à l'Assemblée nationale.

A (re)lire : Témoignage d'un habitant de Bangassou, en Centrafrique

L'opposition a d'ores et déjà affirme qu’elle ne prendra pas part au second tour dans les zonesoù les élections n'ont pas eu lieu au premier tour. Cyriaque Gonda est membre de la COD-2020 :

"En raison de l'insécurité qui a monté d'un cran, parce que les régions sont en train d'être prises par la rébellion, nous ne croyons pas à un deuxième tour. Envoyer nos candidats à un deuxième tour, c'est contribuer à la catastrophe que nous avons vécue. C'est pourquoi nous pensons que ce processus doit s'arrêter, on doit annuler ce qui s'est passé, qu'il y ait une reprise totale des élections et que les forces vives se concertent pour arrêter la souffrance du peuple centrafricain."

Ecoutez le sujet de notre correspondant à Bangui

Optimisme

Face aux critiques, l'ANE se veut toutefois optimiste malgré l'échec du plan de sécurisation intégré qui affecte la crédibilité des élections. Théophile Momokoama est le porte-parole de l'ANE :

" L'ANE doit jouer sa partition dans le domaine que la loi lui a fixé pour organiser et gérer les opérations électorales jusqu'à la proclamation des résultats. Ce que nous pensons est que les dispositifs qui ont été mis en place pour la sécurisation des élections sont actifs. Nous nous mettons donc à disposition et nous attendons que les résultats de ce travail puissent nous permettre d'organiser ces élections."

Plusieurs matériels électoraux ont été vandalisés par les groupes armés et seulement 21 députés sur 140 ont été élus dès le premier tour. L'organisation du second tour apparait donc comme une opération délicate pour l'ANE mais aussi pour la Cour constitutionnelle, les partenaires et le gouvernement.