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Centrafrique: au revoir Sangaris

31 octobre 2016

Fin de l'opération militaire française en Centrafrique qui quitte le pays sans parvenir à neutraliser les bandes armées. L'opération Sangaris a été déployée en décembre 2013.

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Französische Soldaten in der Zentralafrikanischen Republik
Image : AFP/Getty Images/P. Pabandji

L’opération militaire française Sangaris était en Centrafrique pour éviter à ce pays de sombrer dans le chaos créé par la rébellion seleka, s’achève officiellement ce lundi 31 octobre 2016. Même si elle a passé le témoin à la Minusca – mission de l’ONU pour la paix en Centrafrique en 2014, la situation sécuritaire est loin de s’améliorer sur le terrain. La population, exaspérée par le regain de violences, perd la foi dans les casques bleus de la Minusca et, réclame son armée, les forces armées centrafricaines. Une réclamation qui, sans doute, mettra du temps à être satisfaite. La Sangaris s’en va, mais l’armée nationale n’est pas prête de récupérer les engagements de cette force. C’est donc la Minusca qui poursuit les activités de sécurisation du pays selon le Général Ludovic Ngaïfëi, chef d’Etat Major des Armées. 

Zentralafrika Bangui Französische Soldaten sichern Flughafen
Image : Getty Images/AFP/M. Medina

Pour que cette armée centrafricaine soit redéployée, elle doit d’abord être bien formée. Et c’est cette mission qui incombe aujourd’hui à EUTM, la mission européenne pour la formation opérationnelle des faca a déclaré le Général Eric Raize Hoteclok est le comforce de EUTM. Les troupes françaises se retirent, mais pas totalement. Une partie de la force réintègre la Minusca, et travaillera dans le domaine de renseignements. C’est ce que les autorités de Bangui ont pu obtenir de François Hollande a déclaré Faustin Archange Touadera, chef de l’Etat centrafricain: "Sangaris devait partir. J’ai dit à François Hollande que l’instabilité perdure. C’est eux qui appuient la Minusca. S’ils partent, qu’allons-nous faire ? Il m’a dit qu’il y’a beaucoup de missions. Mais puis que la Minusca prend le relai, je vais laisser une partie des troupes pour renforcer le dispositif de la Minusca. Je vais envoyer des techniciens qui appuieront dans le domaine des renseignements. Pour moi, c’est déjà une réponse à nos différentes demandes à la communauté internationale "

Zentralafrika Französische Soldaten in Bangui
Image : P. Pabandji/AFP/Getty Images