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Cameroun : les sécessionnistes menacent de perturber le pays

2 août 2019

C'est ce samedi 3 août qu’expire l’ultimatum posé par les sécessionnistes ambazoniens aux autorités camerounaises. Ils exigent que la lumière soit faite sur le cas de certains leaders du mouvement qui ont disparu.

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Kamerun | Unterstützer anglophoner Aktivisten aus Gefängnis entlassen
Image : Reuters/Stringer

C’est dans un communiqué de presse publié ce lundi (29.07.19) que le mouvement sécessionniste de la République Fédérale d'Ambazonie promet de paralyser tous les secteurs d'activités qu'ils soient économiques, sociaux, juridiques ou étatiques, si les autorités camerounaises ne donnent pas de preuves de vie de leurs leaders. 

Il s’agit de Mancho Bibixy, activiste politique camerounais et d’autres détenus dont ils sont sans nouvelles depuis les mutineries du 22 et 23 juillet à la prison centrale de Yaoundé et de celle de Buea. 

Pour répondre à leurs exigences, le ministère de la communication a, dans un tweet, mardi (30.07.19), clarifié la situation de ces détenus. 

De fausses allégations

De "fausses allégations concernant le décès de Mancho Bibixy" circulent." Ce dernier, repéré parmi les 177 dirigeants, se porte bien. Tout comme les autres insurgés arrêtés en détention provisoire pour enquête", peut-on lire dans le tweet du ministère. 

Ce tweet du gouvernement camerounais ne rassure pas le porte-parole du mouvement sécessionniste de la République fédérale d'Ambazonie.

"Jusqu’à maintenant, nous ne sommes pas satisfaits. Et en plus de cela, le ministre n’a rien dit au sujet des autres prisonniers qui sont morts dans la ville de Buea. Alors, le ministre a fait ce tweet, mais cela ne nous satisfait pas. En ce moment, l’ultimatum n’est pas terminé. Il prend fin ce week-end, et lundi, je ferai une autre déclaration à ce sujet", a déclaré Chris Anu. 

Réaction de la société civile 

Hilaire Kamga, porte-parole de la plateforme de la société civile pour la démocratie affirme pour sa part que les détenus sécessionnistes sont bien en vie. Mais il demande au gouvernement de permettre aux familles de les voir.

"Il y a eu une période de peur où tous les défenseurs de droit de l’homme ont été embêté. On avait cru que certains avaient disparu et même tués. Mais bien qu’on n’ait pas pu accéder de manière directe à ces détenus, des informations assez concordantes disent qu’ils sont tous en vie", confirme Hilaire Kamga. 

Il estime qu'"il est urgent que le gouvernement permette que des tierces personnes autres que celles gouvernementales puissent avoir accès aux détenus surtout qu’il y a parmi eux, des blessées et qui ont besoin de sons."

De son côté, pour protester également contre la disparition des détenus sécessionnistes, Julius Ayuk Tabe, président autoproclamé de l'Ambazonie, détenu à la prison de Yaoundé, a entamé une grève de la faim depuis mardi.  

Nafissa Amadou Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique