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La réélection de Paul Biya suscite peu d’enthousiasme

23 octobre 2018

Le président Paul Biya a été confortablement réélu pour un mandat de sept ans, mais la communauté internationale ne se précipite pas pour le féliciter. La réélection d'un homme de 85 ans y est sans doute pour beaucoup.

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Efenbeinküste EU-Afrika-Gipfel in Abidjan Gruppenbild
Image : picture-alliance/AP Photo/G. V. Wijngaert

"Il est rare qu'une chancelière allemande fasse quelque chose en Afrique", (Christoph Hoffmann, député FDP)

Pour l’heure, seuls les États-Unis, par le biais du département d’Etat, ont pris acte de la réélection de Paul Biya.

Dans un communiqué, les États-Unis ont exhorté "toutes les parties - y compris le gouvernement - à respecter l'état de droit, à régler pacifiquement tout différend par la voie légale et à éviter les propos haineux."

Cependant, pour l'instant, aucun message de la France, de l’Union européenne ou même de l’Allemagne, l’ancienne puissance coloniale entre 1884 et 1916.

"L'Allemagne n'est pas dans les premières places pour dire quoi que ce soit au Cameroun. Il est rare qu'une chancelière allemande fasse quelque chose en Afrique. J'espère néanmoins qu'elle va agir après les élections pour utiliser une phase de transition et regarder si le gouvernement camerounais va respecter les lois", a déclaré au micro de la DW Christoph Hoffmann, député du parti libéral FDP en Allemagne. Il espère ainsi une meilleure implication de Berlin pour la consolidation de la démocratie au Cameroun.


Il y a quelques jours, devant le Bundestag (le Parlement allemand),  le député allemand a invité la Communauté internationale à surveiller le président Paul Biya de près.

Fermeté

Au lendemain de cette élection présidentielle, certains  Camerounais attendent beaucoup de l’Allemagne et des autres partenaires européens pour une ouverture démocratique de leur pays.

C’est le cas de l'ancien bâtonnier de l'ordre des avocats du Cameroun. Maître Yondo Black Mandengué  fustige le soutien dont bénéficie encore le président Paul Biya.

"Nous attendons de la voie diplomatique d'isoler, de marginaliser ce monsieur. Nous attendons une fermeté de tous nos partenaires occidentaux. Et le simple fait de dérouler le tapis rouge au président Biya est une façon de l'adouber, d'adouber son système", a indiqué Maître Yondo Black Mandengué  

Le président réélu, Paul Biya, a jusqu’au 6 novembre prochain pour prêter serment.

Et c’était justement le 6 novembre 1982 que celui qui était premier ministre prêtait pour la première fois serment en remplacement de son mentor, le premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, qui avait démissionné de ses fonctions.

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona