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Pas d'autorisation pour la conférence des anglophones

Henri Fotso
21 novembre 2018

La conférence générale anglophone était prévue les 21 et 22 novembre à Buea pour trouver des solutions à la guerre que se livrent l’armée camerounaise et la rébellion sécessionniste.

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Präsidentschaftswahl in Kamerun Christian Wiyghan Tum
Image : DW/F. Muvunyi

La conférence générale anglophone qui devait s’ouvrir ce mercredi (21.11.18) pour deux jours a été annulée pour une raison apparente : l’autorisation de réunion publique demandée à l’autorité administrative de Buea, ville hôte, n’a pas en effet été accordée. "La conférence a été renvoyée tout simplement parce que le gouvernement ne nous a pas répondu favorablement ou négativement. Ce que nous avions voulu est que si le gouvernement veut que la conférence continue, qu’il nous dise d’une manière officielle et par écrit", a expliqué à la DW, Elie Smith, l’un des membres du Comité d’organisation. 

Déception des organisateurs

De fait, la demande d’autorisation de réunion publique adressée par les organisateurs de la conférence générale anglophone à l’autorité compétente est restée lettre morte. "Nous sommes déçus, mais nous voudrions démontrer, et c’est pourquoi nous sommes toujours en pourparlers avec le gouvernement, que notre initiative n’est pas une compétition ou une certaine défaillance vis-à-vis de l’Etat. Mais c’est notre contribution en vue de ramener la paix, la prospérité et la stabilité au Cameroun occidental ou les provinces du nord-ouest et du sud-ouest, et aussi sur l’ensemble du territoire national", a assuré Elie Smith qui affirme par ailleurs poursuivre les négociations pour une troisième tentative. 

Silence des autorités

Pour autant, le silence de l’administration semble plus traduire un embarras qu’un refus. En ce sens que accorder une autorisation au Cardinal Christian Tumi et associés pourrait être traduit comme un aveu d’incapacité du gouvernement camerounais à organiser lui-même un dialogue pour mettre un terme à la guerre qui ravage les régions anglophones depuis deux ans d’une part, et exposer les participants à des risques d’attaques par les sécessionnistes d’autre part.

Les sécessionnistes ont affirmé leur opposition à la tenue de cette conférence et proféré des menaces par un message audio et vidéo la semaine dernière.