Cameroun : climat tendu à l’approche des élections | PROGRAMME | DW | 27.07.2018
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Cameroun : climat tendu à l’approche des élections

L’ONU se dit très préoccupée par les différents rapports sur des violations des droits de l'homme dans les deux régions anglophones et dans l’extrême nord du Cameroun.

Dans les zones anglophones, les violences fondées sur une "discrimination structurelle" sont croissantes depuis 2016, rappelle l'ONU.

 

"Les rapports font état d'enlèvements, d'assassinats ciblés contre la police et les autorités locales, de destructions d'écoles par des éléments armés" et "révèlent aussi que les forces gouvernementales seraient responsables de tueries, d'usage excessif de la force, d'incendie de maisons, de détentions arbitraires et de torture", a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme. Zeid Ra'ad Zeid Al Hussein s’est aussi dit  "consterné" par la diffusion  d’une vidéo montrant de présumés membres de l'armée exécutant sommairement deux femmes et leurs deux enfants accusés d'être des jihadistes de Boko Haram.

Rappelons que c’est depuis fin 2016 que les deux provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sont en proie à de profondes tensions.  Conséquences : plus de 80 membres des forces de sécurité ont perdu la vie depuis le début du conflit qui a également entraîné le déplacement d'environ 195.000 Camerounais fuyant les violences, dont quelque 34.000 ont trouvé refuge au Nigeria voisin.

C’est dans ce contexte tendu que le 13 juillet dernier, le président Paul Biya a annoncé via son compte Twittter, sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain.

D’autres candidats ont déjà annoncé leur intention de briguer la magistrature suprême. Comme par exemple Akere Muna, Maurice Kamto et le candidat investi par le SDF, le Social democratic Front, la plus importante formation de l’opposition au Cameroun, Joshua Osih.



La question que tout le monde se pose, le scrutin d’octobre peut-il ou va-t-il se tenir dans ce climat de tension ?

Eric Topona en débat avec ses invités sous l’Arbre à Palabres :

-Louis Keumayou, journaliste  indépendant et Président du Club de l'Information Africaine à Paris.

-Joseph Léa Ngoula, analyste politique et expert des questions sécuritaires, consultant sécuritaire pour la Fondation Friedrich Ebert, Thinking Africa et le Cabinet Stratégies.

-André Julien Mbem, essayiste camerounais et éditeur.

 

Cliquez sur la photo (ci-dessus) pour écouter le débat.