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Béji Caïd Essebsi déclaré vainqueur

Carole Assignon22 décembre 2014

Les Tunisiens sont désormais fixés sur le nom de leur nouveau président. Selon les résultats officiels du second tour de l'élection présidentielle c'est Béji Caïd Essebsi, 88 ans, qui a remporté le scrutin.

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L'election de Béji Caïd Essebsi, le candidat de l'alliance laïque Nidaa Tounès, marque la fin de l' ultime étape de la transition démocratique en Tunisie suite au soulèvement populaire qui avait provoqué la chute de Zine ben Ali en janvier 2011.
L'election de Béji Caïd Essebsi, le candidat de l'alliance laïque Nidaa Tounès, marque la fin de l' ultime étape de la transition démocratique en Tunisie suite au soulèvement populaire qui avait provoqué la chute de Zine ben Ali en janvier 2011.Image : Reuters/A. Mili

L'ex-Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a remporté la présidentielle avec 55,68% des voix, devant le président sortant Moncef Marzouki qui a recueilli 44,32% des suffrages. Il faut dire que les instituts de sondages estimaient bien avant la publication des chiffres officiels le score du chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès entre 52,8% et 55,5% des suffrages.

Les Tunisiens tournent la page

Moins de deux mois après la victoire de son parti aux législatives, cette victoire de Beji Caïd Essebsi qui vient d'être confirmée est un vote sanction contre Moncef Marzouki. C'est du moins l'avis de Kerim Bouzouita, politologue et expert en plaidoyer international auprès des Nations unies. Selon lui, les électeurs ont estimé que "le bilan de Moncef Marzouki était un échec sur le plan sécuritaire et économique " (écouter ci-dessous). Décrit comme le candidat de l'époque Ben Ali, Beji Caïd Essebsi s'est toujours présenté comme le technocrate dont la Tunisie a besoin après trois années sous la coalition dominée par les islamistes.

Pour certains l'échec de Moncef Marzouki est un vote sanction
Pour certains l'échec de Moncef Marzouki est un vote sanctionImage : F. Belaid/AFP/Getty Images

Pour Omar Mestiri, responsable de radio Kalima à Tunis et militant des droits de l'homme, son élection marque une fracture dans le pays notamment entre ceux qui estiment que le processus révolutionnaire est à finaliser et ceux qui veulent tourner cette page. Quoi qu'il en soit, Beji Caïd Essebsi devient ainsi le premier président tunisien élu démocratiquement depuis l'indépendance en 1956.