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Brouille autour de la répartition des ministères en RDC

Saleh Mwanamilongo
6 mai 2019

Après plus de trois rencontres entre le président Felix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila à propos de la désignation du prochain Premier ministre, les Congolais vivent dans l'attente de cette nomination.

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Kongo Felix Tshisekedi
Image : picture-alliance/dpa/B. Curtis

"Quatre mois sans premier ministre ni gouvernement? jusque quand?" (Valentin Mubake, opposant congolais)

Selon une source de la Présidence de la République, le choix du futur Premier ministre ne pose plus problème. Les deux hommes se sont mis d’accord sur le nom du futur Premier ministre, poursuit  notre source, par contre le blocage se trouverait au niveau de  la répartition des postes ministériels.

Israël Mutala, analyste politique, suit de près les discussions (secrètes) entre la coalition FCC de l’ancien président Kabila et CACH du président Tshisekedi. "Quatre-vingt pour cent des postes ministériels pour le FCC et 20 pour cent pour CACH, cette clé de répartition n’est pas du  tout du goût  de CACH qui estime qu'avec une telle clé de répartition (des postes) il n’y a pas lieu de parler d’une coalition (FCC-CACH)", dit l'expert. 

Kabila avait initialement avancé le nom d'Albert Yuma, président  du conseil d’administration de la société nationale de cobalt et de cuivre, GECAMINES, pour prendre le poste de premier ministre. Ce choix n’a pas été approuvé par le président Tshisekedi , selon son entourage. Finalement, Kabila aurait proposé d’autres noms, tenus secrets par les entourages de deux personnalités.

Mais dans la presse locale, plusieurs noms des cadres du FCC sont cités pour occuper le poste de Premier ministre, c’est notamment celui de Me Jean Mbuyu, ancien conseiller spécial de Kabila, ou encore Henri Yav Mulang, actuel ministre des finances. 

Un autre nom qui revient avec insistance est celui d'Ilunga Ilumukamba, ancien ministre des finances sous Mobutu et plusieurs fois chef d’entreprises étatiques sous Joseph Kabila. Dans les rues de Kinshasa, la population attend avec impatience la désignation du futur Premier ministre, quatre mois après les élections du 30 décembre.

Pour l’opposant Valentin Mubake, cette situation traduit le tâtonnement du nouveau leadership à la tête de la RDC : "Le pouvoir pour le pouvoir… voilà ou ça mène ! Quatre mois, vous n’avez même pas de Premier ministre et encore moins de gouvernement. Jusqu'à quand ?,"  s’interroge l’opposant.

La semaine dernière, lors de son séjour a Kisangani, le président  Tshisekedi avait annoncé a la population, la nomination "imminente d’un Premier ministre."