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Bon an, mal an...

Christophe Lascombes6 janvier 2014

La presse allemande se penche sur le processus de paix au Proche-Orient, mais revient aussi sur la polémique sur les hommes politiques et leurs postes bien dotés dans le secteur privé.

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L'entrée dans le privé du « fidèle soldat » de la chancelière fait la polémique en Allemagne
L'entrée dans le privé du « fidèle soldat » de la chancelière fait la polémique en AllemagneImage : Getty Images

L'annonce de l'éventuelle entrée de Ronald Pofalla, ex-chef de la chancellerie et fidèle d'Angela Merkel, à la tête de la Deutsche Bundesbahn, les chemins de fer allemands, fait dire à la Süddeutsche Zeitung : il n'y a rien de choquant à souhaiter plus d'échanges entre le monde des politiques et celui des industriels. Sauf à vouloir que le parlement ne soit constitué que d'enseignants, quelques professions libérales et une caste de politiciens professionnels qui n'ont jamais rien fait d'autre que de la politique. Toutefois cet échange ne peut bien fonctionner que si certaines règles de morale sont respectées.

die Welt acquiesce : si l'Allemagne veut la perméabilité entre les univers de la politique et de l'industrie, il est nécessaire de poser des règles claires. La première étant qu'un homme politique chargé de prendre des décision concrètes au sujet d'un secteur industriel donné ne puisse pas aller y faire carrière. Et la seconde, que le passage au secteur privé interdise aussi de conserver tout mandat électoral.

Gerhard Schröder
L'ex-chancelier Gerhard Schröder (SPD) avait été vivement critiqué par la CDU pour son poste richement doté chez GazpromImage : picture-alliance/dpa

die tageszeitung fait acte de mémoire et publie en première page les déclarations de Ronald Pofalla qui, en 2005, fustigeait l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder pour son entrée au directoire de Gazprom peu après son retrait de la vie politique. Le chrétien-démocrate parlait alors de « manque de morale », de « rupture de confiance » et exigeait même un « délai d'attente ». Et le journal de rappeler que le contrat de l'actuelle grande coalition n'évoque que brièvement cette question.

En cette nouvelle année 2014, le quotidien de Berlin revient également dans ces colonnes sur le conflit israélo-palestinien qui attend une solution depuis 1993. Les accords d'Oslo ont maintenant 20 ans passés et le nom de la capitale norvégienne devient de plus en plus le symbole de l'échec d'une solution à deux états.

US-Außenminister John Kerry in Israel
Pour John Kerry aussi, la solution du coflit israélo-palestinien risque de se transformer en travail de SisypheImage : picture-alliance/dpa

Ce qui fait dire à la Frankfurter Rundschau : pendant tout ce temps, Palestiniens et Israéliens ont fourni à tour de rôle d'excellentes raisons expliquant l'absence de véritables négociations de paix. Aujourd'hui pourtant, John Kerry, le ministre américain des Affaires étrangères dispose d'un atout : ni Benjamin Netanhyahou, ni Mahmoud Abbas ne veulent être celui qui aura fait échouer le processus de paix. Il reste à espérer que cette situation permettra de développer la dynamique nécessaire, conclut le quotidien de Francfort.