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Berlusconi n'a toujours pas dit son dernier mot

10 novembre 2011

A la Une des journaux : la crise politique en Italie et le probable départ de Silvio Berlusconi et le nucléaire iranien après la publication d'un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique

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Image : dapd

"Finito", c'est fini... enfin presque écrit die Tageszeitung en Une, au-dessus d'un Silvio Berlusconi aux yeux fermés. On n'ose pas encore y croire et pour cause : le président du Conseil a beau ne plus avoir de majorité au Parlement, il a beau avoir perdu la partie, le coup de sifflet final n'a pas retenti. Le Cavaliere joue les prolongations et il pourrait se maintenir au pouvoir pendant encore quelques semaines dans le but non pas de sauver son poste, mais plutôt sa peau. Pour ce qui est du sauvetage de l'Italie, on en reparlera plus tard.

Et c'est bien ça le drame pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung : le départ de Silvio Berlusconi ne nous dit pas quand le Parlement compte adopter les réformes qui doivent stimuler la croissance italienne. On retiendra seulement de ce dossier Berlusconi que les partis politiques à Rome sont bien trop narcissiques pour se préoccuper du monde qui les entoure et du sérieux de la crise en Europe. De cette crise parlons-en aussi d'ailleurs. Avec elle, l'Union européenne comprend comme jamais auparavant à quel point les destins de chacun de ses membres sont liés. Ce n'est pas pour rien que la chancelière allemande, Angela Merkel, a de nouveau demandé une plus grande coopération, notamment au niveau fiscal.

Iran IAEA
Mahmoud Ahmadinejad visite le site d'enrichissement de Natanz dans le centre du paysImage : AP

Die Welt a, elle, choisi de faire sa Une sur le nucléaire iranien. Après les experts et les gouvernements occidentaux, c'est maintenant l'Agence internationale de l'énergie atomique et son nouveau chef Yukiya Amano qui le disent haut et fort : Téhéran a travaillé sur le nucléaire à des fins militaires et continue, selon toute vraisemblance, de le faire. En ce sens, le rapport publié mardi par l'AIEA est aussi une gifle pour la Russie et la Chine qui, depuis des années, refusent de reconnaître l'ampleur du programme nucléaire iranien.

En vérité, écrit ironiquement la Süddeutsche Zeitung, ce ne sont bien sûr que de gentils techniciens pacifiques qui travaillent dans le plus grand secret à une merveilleuse machine. L'objectif de cette machine n'est connu que d'un tout petit cercle d'hommes très puissants, qui n'ont évidemment pas le droit d'en parler aux Occidentaux, trop envieux. Non mais franchement, conclut le journal. Celui qui a lu le rapport de l'AIEA devrait être en mesure de ne plus croire à cette jolie fable orientale.

Auteurs : Konstanze von Kotze, Claire-Marie Kostmann
Edition : Sébastien Martineau